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vendredi 26 mai 2017

l'EI à l'assaut du sud de l'archipel


Dans le sud des Philippines, Marawi est le théâtre depuis mardi de combats entre les forces de sécurité et des groupes islamistes qui se revendiquent de l'EI. D'où viennent ces combattants ? Pourquoi ont-il pris d'assaut Marawi? Explications.

Depuis mardi 23 mai, les forces armées philippines affrontent dans la ville de Marawi, située sur l'île de Mindanao, dans le sud du pays, des combattants issus de groupes ayant prêté allégance à l'organisation État islamique (EI). Après deux jours de heurts, l’armée philippine a bombardé jeudi les sites où sont retranchés les jihadistes. Ils seraient entre 30 et 40 pris au piège à Marawi.

Après la décapitation mercredi d’un chef de la police locale, le président philippin Rodrigo Duterte a affirmé qu'il pourrait étendre la loi martiale à l'ensemble du pays.
Qui sont les groupes affiliés à l'EI qui ont pris d'assaut la ville de Marawi ? 

Groupe terroriste historique aux Philippines, Abu Sayyaf, qui existe depuis les années 1990, a prêté allégeance à l'EI au cours de l'été 2014. L'organisation a multiplié les enlèvements de centaines de Philippins et d'étrangers, exigeant des rançons contre leur libération. Ses membres ont décapité un ressortissant allemand au début de cette année et deux Canadiens l'année dernière, leurs exigences n'ayant pas été satisfaites.

Les récents heurts à Marawi ont pour origine une perquisition menée mardi par les forces de sécurité philippines contre une cache supposé de son leader et émir de l’EI dans la région, Isnilon Hapilon. Des dizaines de combattants ont tenté de les repousser, avant de saccager la ville en brandissant des drapeaux noirs de l'EI.
Isnilon Hapilon, dont la tête est mise à prix par les Américains à 5 millions de dollars, s'efforce d'unifier les groupes philippins qui ont fait allégeance à l'EI et d’établir un califat dans la région. Parmi eux, le groupe Maute, autre structure radicale à prendre part aux combats à Marawi. Ce groupe, né en 2013, est l'origine de plusieurs affrontements meurtriers ces douze derniers mois autour de cette localité.
Quelle est la situation à Marawi et dans la région ?
La région de Mindanao est particulièrement instable depuis les années 1970. La rébellion musulmane, qui comprend plusieurs entités dont le MILF (Front de Libération Islamique Moro) et le le MNLF (Front Moro de Libération Nationale) réclame son indépendance.  Les combats pour cette indépendance ont fait plus de 130 000 morts.  Des négociations de paix sont engagées depuis des années avec les gouvernements successifs, sans avancée concrète.
Depuis quelques jours, la violence est de retour et se concentre dans la ville de Marawi. L'armée philippine a bombardé jeudi la ville, par les airs. "Nous procédons à des frappes chirurgicales", a précisé Jo-Ar Herrera, porte-parole local de l'armée.
Beaucoup des 200 000 habitants de cette ville située à environ 800 km au sud de Manille ont pris la fuite. Ceux qui restent ont été priés de quitter les quartiers où se déroulent les combats. L'armée a ouvert une enquête sur la mort supposé de 9 civils à un poste de contrôle jihadiste.
Selon l'armée, cinq soldats et un policier ont été tués dans ces affrontements, de même que 13 jihadistes. Les islamistes retiennent en otages entre 12 et 15 catholiques capturés dans une cathédrale, dont un prêtre, selon l'évêque de la ville, Edwin Dela Pena. Ils ont également pris d'assaut deux prisons. Une centaine de détenus sont désormais en cavale.
Faut-il craindre l’instauration d’un califat dans cette région ?
"Le problème est ancien, il est connu, voire déploré, la ville de Marawi inquiète par ses dérives radicales. Et ce n'est pas la loi martiale [voulue par le président Duterte, NDLR] qui va régler le problème", estime Sophie Boisseau du Rocher, docteur en sciences politiques, chercheuse associée au centre Asie de l'institut français des relations internationales, interrogée par Europe 1. La réponse des autorités doit se faire sur un terrain politique : "Il faut apaiser la situation sur le terrain, contrôler ces groupes mais surtout engager avec eux un dialogue. À l'inverse, cette mesure peut radicaliser la situation sur le terrain et justifier pour ces groupes un soutien plus engagé de l'EI."
Toutefois, pour la chercheuse, l'instauration d'un califat dans la région est "une hypothèse qu'il faut écarter". "Les Philippines sont composées à 85 % de catholiques. Dans le pays, la menace radicale est cantonnée au sud de l'archipel et pour le moment, elle reste sous contrôle", explique Sophie Boisseau du Rocher.
Selon cette spécialiste, c’est du côté de l'Indonésie ou la Malaisie que le risque d’une telle menace est plus important : "L'Indonésie, premier pays musulman au monde avec 235 millions de pratiquants, constitue un enjeu décisif".

Aljibe, AFP
Texte par Florence RICHARD
 25/05/2017

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