Photo de djihadistes du groupe terroriste État islamique,
à Raqqa, publiée en 2015 par leur agence de propagande Dabiq.
ZUMA PRESS/MAXPPP/MAXPPP
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Selon un rapport des Nations unies, le groupe terroriste Etat islamique souffre d'une chute de ses revenus et d'une perte de capacité à attirer de nouvelles recrues. Mais les djihadistes "s'adaptent" et constituent toujours "une grave menace".
Bonne nouvelle, Daech est dans la tourmente. En plus
d'avoir perdu
la moitié de Mossoul, l'un de ses fiefs, et d'enregistrer de lourdes pertes
sur le champ de bataille, le
groupe terroriste État islamique (EI) souffrirait d'une chute de ses
revenus et d'une moindre capacité à attirer de nouvelles recrues, affirme un
rapport de l'ONU publié ce lundi 6 février.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio
Guterres prévient toutefois dans ce rapport que les djihadistes continuent
à poser "une grave menace" et "s'adaptent partiellement" à
leurs pertes sur le champ de bataille.
En recul en Afghanistan, Irak, Libye et Syrie
"L'EI est militairement sur la défensive dans
plusieurs régions, notamment en Afghanistan,
en Irak,
en
Libye et en Syrie",
affirme le rapport qui avait été transmis jeudi au Conseil de sécurité. Les
finances de l'EI sont en baisse, forçant le groupe djihadiste à opérer avec un
"budget de crise", ajoute-t-il.
Les revenus tirés de la contrebande de pétrole, issue
principalement des champs d'hydrocarbures de
la province de Deir Ezzor, dans le nord-est, sont passés de 500 millions de
dollars en 2015 à 260 millions l'an dernier.
Des enlèvements à redouter?
Le rapport de l'ONU demande cependant aux gouvernements
d'être vigilants car le groupe EI va chercher à trouver d'autres sources de
revenus et pourrait, pour ce faire, procéder à des enlèvements de journalistes
ou de travailleurs humanitaires.
Le flux de combattants étrangers vers l'Irak et la Syrie
s'est aussi considérablement ralenti, en raison des mesures de sécurités prises
par les gouvernements mais aussi d'une "diminution de l'attrait" du
groupe. Et "la capacité de l'EI à attirer de nouvelles recrues diminue et
les combattants quittent progressivement le champ de bataille", note le
rapport.
Face à la pression militaire,
l'organisation EI communique et recrute de plus en plus dans l'ombre, via le
"web profond", également appelé "darkweb"
ou "darknet" partie d'internet non référencée dans les moteurs de
recherche classiques, ou les messagers et applications chiffrés -comme Telegram-,
prévient encore le rapport
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le
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