La Commission
interaméricaine des droits de l'homme
(CIDH) a dénoncé vendredi 22 juin "l'action répressive de l'Etat" au Nicaragua, responsable selon elle d'au moins
212 morts en deux mois de manifestations contre le président Daniel Ortega.
Dans un rapport très attendu présenté lors d'une session
extraordinaire du Conseil permanent de l'Organisation des États américains
(OEA), à Washington, la CIDH a conclu qu'au Nicaragua, "la violence
étatique visait à dissuader la participation aux manifestations et à étouffer
cette expression d'opposition politique".
Une vague de protestation a démarré le 18 avril et cible
le chef de l'État Daniel Ortega et son épouse Rosario Murillo, vice-présidente,
accusés de confisquer le pouvoir et de brider les libertés. "L'action
répressive de l'État a fait au moins 212 morts au 19 juin et 1.337
blessés", a indiqué la commission, en affirmant que plus de 500 personnes
avaient été détenues au 6 juin.
"Éviter un nouveau massacre"
Ce nouveau bilan est publié à l'issue d'une semaine de
violents assauts des forces de l'ordre pour reprendre le contrôle de
plusieurs villes du pays dont Masaya, à 35 kilomètres au sud de Managua,
déclarée lundi en rébellion par ses habitants. Vendredi la commune de 100.000
habitants, assiégée ces derniers jours par des groupes paramilitaires fortement
armés, s'est réveillée dans un calme relatif, fruit de la réunion la veille
entre le commissaire de police Ramon Avellan et les évêques catholiques, venus
en urgence "pour éviter un nouveau massacre".
Le commissaire a promis des libérations de personnes
arrêtées dans le cadre de cette vague de protestation. "Nous attendons
qu'ils nous remettent les personnes arrêtées à Masaya et dans des villes
voisines, nous ne savons pas combien il y en a", a déclaré à l'AFP Alvaro
Leiva, secrétaire de l'Association nicaraguayenne pro droits de l'homme
(ANPD).
avec AFP) pour L'Express,
publié le
avec AFP) pour L'Express,
publié le
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