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vendredi 27 avril 2018

Au Congrès américain, Macron appelle à «bâtir le nouvel ordre mondial du XXIe siècle»

Emmanuel Macron devant le Congrès américain, mercredi à Washington. Photo Mandel Ngan. AFP


Devant le Sénat et la Chambre des représentants, le Président a livré un discours fleuve, alternant les odes à l'amitié franco-américaine et les sujets plus clivants.

Après deux jours de cérémonies, de dîners et d’entretiens avec l’exécutif, c’est au pouvoir législatif américain qu’Emmanuel Macron est venu présenter ses hommages, au dernier jour de sa visite d’Etat à Washington DC. «J’ai hâte de regarder le président français Emmanuel Macron s’exprimer devant le Congrès aujourd’hui, a tweeté Donald Trump un peu avant. C’est un grand honneur rarement permis… Il va être EXCELLENT !»
 La dernière fois qu’un chef d’Etat étranger s’était frotté à l’exercice, c’était le Premier ministre indien Narendra Modi, en juin 2016.

Protocole oblige, c’est le speaker de la Chambre des représentants, Paul Ryan, qui a accueilli Emmanuel Macron ce mercredi matin à son arrivée au Capitole. Le républicain du Wisconsin, qui préside la Chambre basse depuis 2015 et n’a pas toujours été en odeur de sainteté auprès de Donald Trump, a annoncé mi-avril qu’il ne se représentera pas aux élections de mi-mandat, en novembre. Un coup dur pour le camp républicain, qui perd une figure à peu près consensuelle pour toutes les tendances du GOP, des centristes aux ultra-conservateurs.

Macron s’est ensuite adressé en anglais et pendant plus de quarante-cinq minutes – deux fois plus longtemps que prévu – aux deux chambres du Congrès américain, Sénat et Chambre des représentants. Avec son dôme et ses deux ailes, le bâtiment blanc, néoclassique et colossal domine la capitale fédérale américaine. A son arrivée sur la moquette bleue du «floor», dans ce symbole de la démocratie américaine, le président français a été longuement applaudi par les parlementaires américains. Exercice obligé, il a entamé son discours par une ode à l’amitié franco-américaine et aux liens historiques qui unissent les deux pays : «Nos deux nations sont enracinées dans la même terre, fondées sur les mêmes idéaux des révolutions américaine et française. Nous avons travaillé ensemble pour les mêmes idées universelles de liberté, de tolérance et d’égalité des droits.» Il a également fait référence aux guerres passées et présentes où les deux peuples ont combattu «épaules contre épaules», et à la lutte contre le terrorisme.
Dans ce discours qui n’avait pas été distribué à l’avance, ni aux parlementaires ni aux journalistes, Emmanuel Macron s’est autorisé un étonnant parallèle entre ses marques d’affections, largement commentées par la presse américaine, avec le président américain Donald Trump, et la rencontre, en 1778 à Paris, entre Voltaire et Benjamin Franklin. «John Adams a raconté qu’après s’être serré la main, ils se sont pris dans les bras et se sont embrassés sur la joue. Ça peut vous rappeler quelque chose», a-t-il lancé, provoquant les rires de l’assemblée.

«Bonnes réponses» et «inquiétudes légitimes»
Dans sa longue allocution ponctuée de l’anaphore «I believe» (je crois), le président français a également abordé les sujets plus clivants qui l’opposent à la présente administration américaine. Sur ces points, il a été beaucoup plus applaudi par les parlementaires démocrates que par leurs collègues républicains. Face au repli sur soi et à l’isolationnisme de Trump, Macron a réitéré, comme à la tribune de l’ONU en septembre, sa défense du multilatéralisme : «Nous pouvons bâtir le nouvel ordre mondial du XXIsiècle en le fondant sur une nouvelle espèce de multilatéralisme, plus responsable et plus efficace. Cela requiert plus que jamais l’engagement des Etats-Unis, puisque votre rôle a été décisif pour créer et conserver le monde libre tel qu’on le connaît aujourd’hui. Ce sont les Etats-Unis qui ont inventé cette théorie. Vous êtes ceux qui, aujourd’hui, doivent aider à la préserver et à la réinventer.»
Face à l'«America First» de Donald Trump et son rétablissement des barrières douanières, Emmanuel Macron a prévenu des dangers d’une «guerre commerciale», «incohérente avec notre mission, notre histoire, et notre engagement pour la sécurité mondiale. Au bout du compte, cela détruira des emplois, fera augmenter les prix, et ce sera la classe moyenne qui devra en payer les conséquences.» Répondant à l’obsession de Trump sur le déficit commercial américain, le président français a assuré que les pays pouvaient «apporter les bonnes réponses aux inquiétudes légitimes sur les déséquilibres commerciaux en négociant dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce. Nous avons écrit ces règles. Nous devrions les suivre.»

«Prendre ses responsabilités»

Il a également rappelé son attachement, en paroles en tout cas, à la lutte contre le changement climatique et à l’accord de Paris sur le climat, dont sont sortis les Etats-Unis à la demande de Donald Trump. «En polluant les océans, en n’atténuant pas nos émissions de CO2, en détruisant la biodiversité, nous sommes en train de tuer notre planète. Nous devons y faire face : il n’y a pas de planète B. Sur cette question, nous avons des désaccords avec les Etats-Unis. Ça peut arriver, comme dans toutes les familles», a-t-il justifié, assurant sa conviction «qu’un jour, les Etats-Unis reviendront dans l’accord de Paris».
Mais c’est sans doute sur l’accord nucléaire iranien qu’Emmanuel Macron a été le plus bavard. Répétant la proposition faite mardi, à la veille de ce discours, à Donald Trump. Alors que tout indique que ce dernier veut «déchirer» l’accord signé en 2015 entre les grandes puissances et l’Iran (levée des sanctions en échange de l’arrêt de son programme nucléaire), Macron a exposé un cadre plus large – pour l’instant encore très flou – de discussions, incluant l’après-2025, la question syrienne et les méthodes pour contrer l’influence iranienne dans la région.

«Nous ne devons pas abandonner [l’accord iranien] sans avoir quelque chose de conséquent pour le remplacer. C’est ma position. C’est pour cela que la France ne quittera pas l’accord sur le nucléaire iranien, nous l’avons signé. Votre président et votre pays devront prendre leurs reponsabilités sur cette question dans les semaines à venir.» Les Etats-Unis doivent en effet donner leur décision le 12 mai.
Jamais avare de références au général de Gaulle, Emmanuel Macron n’a pas manqué de souligner qu’il s’exprimait 58 ans jour pour jour après le discours du premier devant la session plénière du Congrès américain. Tous les présidents de la Ve République, à l’exception de François Hollande, se sont pliés à l’exercice. Et notamment Valéry Giscard d’Estaing qui, en mai 1976, avait délivré un discours entièrement en anglais qui fut qualifié le lendemain, par le Washington Post, de «compréhensible, malgré l’accent». Emmanuel Macron s’en tirera probablement avec une évaluation correcte, malgré une légère confusion dans les retranscriptions des médias américains : ils ont compris «military» (armée), quand le Président parlait de «multilatéralisme».


Par Alain Auffray, envoyé spécial à Washington D.C. et Isabelle Hanne,
 correspondante à New York
 
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