Au
Cambodge, le Premier ministre Hun Sen a demandé la fermeture du Centre
cambodgien pour les droits de l'homme. Fondée en 2002, c'est la principale
organisation de défense des droits de l'homme du pays. Cette décision n'est pas
la première dérive autoritaire de la part du Premier ministre.
La mission que s'est donnée le Centre cambodgien pour
les droits de l'homme est de protéger les droits inscrits dans
la Constitution cambodgienne, et dans les traités internationaux ratifiés par le pays.
Seulement, si le Premier ministre Hun Sen souhaite le voir
disparaître, c'est parce qu'il a été fondé par Kem Sokha, leader du Parti du
sauvetage national du Cambodge, le CNRP, principale formation d'opposition.
La fermeture de ce centre est en quelques sortes la dernière
étape pour faire totalement disparaître le CNRP du pays. Kem Sokha est en
prison depuis le 3 septembre sous l'accusation d'avoir voulu renverser le
gouvernement avec l'aide des Etats-Unis.
Vers une victoire aux législatives
La Cour Suprême a ensuite dissous le CNRP le 16 novembre dernier, et interdit plus d'une centaine de
membres du parti d'exercice politique pendant cinq ans.
En empêchant ses opposants d'accéder à la scène politique, Hun Sen, au
pouvoir depuis 32 ans, s'assure ainsi de remporter les prochaines élections
législatives, prévues en juillet 2018
RFI
le 26-11-2017
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