Le pays
vient d'interdire la comédie d'espionnage de Matthew Vaugh, jugée insultante
pour le pays.
Sorti sur les écrans français mercredi, le film Kingsman: le cercle d’or a été interdit au
Cambodge, le régime ayant jugé qu’il dépeignait faussement le pays comme un «havre pour les criminels» du
monde entier. Présentée sous la forme d’un pastiche riche en scène d’actions,
la comédie d’espionnage hollywoodienne signée Matthew Vaughn, suit une agence
britannique partant à la recherche d’un trafiquant de drogue qui se cache dans
un temple au milieu de la jungle.
Suite d’un premier Kingsman inspiré d’une bande dessinée,
qui avait rapporté 405 millions de dollars, le film - où l’on retrouve Jeff
Bridges, Julianne Moore, Colin Firth et Halle Berry -, n’a pas été tourné au
Cambodge. Il n’en est pas moins jugé «inacceptable» par Bok Borak, en charge du cinéma au
ministère de la Culture cambodgien, qui a confirmé à l’AFP «l’interdiction de ce film dans notre pays».
Il lui reproche de «présenter un
de nos temples comme un lieu de production de drogue, où l’on tue des gens»,
déplore le représentant du gouvernement de Hun Sen, Premier ministre au pouvoir
depuis plus de 30 ans. Au cœur du débat: la ressemblance du temple du film avec
le temple Ta Prohm, à Angkor, qui est déjà l’objet d’une scène dans Lara Croft.
Le Cambodge est connu pour être une plaque tournante du
trafic de drogue, au premier rang desquelles méthamphétamines et héroïne, mais
aussi comme un repère pour les criminels du monde entier en cavale, comme la
Thaïlande voisine.
Le régime autoritaire de Hun Sen s’est lancé dans une
entreprise d’étouffement de l’opposition, arrêtant ou poussant des opposants
accusés de fomenter une «révolution de couleur» lors des élections législatives
de juillet 2018, avec le soutien de Washington.
Hun Sen prononce quasi
quotidiennement des diatribes anti-américaines, se posant comme le protecteur
de la Nation et de son identité. En août, il avait ordonné la fermeture d’une
ONG américaine venant en aidant aux enfants prostitués dans son pays, après un
reportage de CNN qu’il considérait comme une «insulte». Il avait finalement
fait machine arrière
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