Donald Trump souhaite que
le conseil de sécurité de l'ONU adopte plusieurs mesures comme l'embargo pétrolier
ou le gel des avoirs de Kim Jong-Un.
Les Etats-Unis ont mis en avant mercredi leur projet de
sanctions très fermes contre les ambitions
nucléaires de la Corée du Nord, avec un embargo pétrolier et le gel des
avoirs de
Kim Jong-Un, assurant qu'une action militaire n'était pas leur
"premier choix".
Depuis le dernier
essai nucléaire nord-coréen mené dimanche, le plus puissant à ce jour, le
front uni affiché par la communauté internationale ces dernières semaines aux
Nations unies commence à se fissurer entre les partisans d'une ligne dure,
menés par Washington, et le front du dialogue sous la houlette de Pékin. Et les
tractations vont bon train pour tenter de laisser une chance à la
diplomatie.
Une action militaire "n'est pas notre premier
choix"
Donald
Trump, qui laisse planer la menace de frappes préventives depuis qu'il a
promis de répondre par "le feu et la colère" aux
"provocations" nord-coréennes, s'est entretenu mercredi au téléphone
avec son homologue chinois Xi Jinping. Ce dernier, dont le pays est le premier
soutien de la Corée du Nord et destinataire de 90% des exportations
nord-coréennes, a appelé une nouvelle fois à "la résolution de la question
nucléaire par des négociations".
Le président américain a ensuite semblé mettre en sourdine
ses déclarations martiales des derniers jours. Une action militaire "n'est
certainement pas notre premier choix", a-t-il dit. "Mais nous allons
voir ce qui va se passer", a-t-il aussitôt ajouté, pour ne pas exclure
totalement cette option alors que son ministre de la Défense Jim Mattis a lui
redit à la Corée du Sud que "toute menace contre les Etats-Unis, leurs
territoires ou leurs alliés recevrait une réponse
militaire, effective et écrasante".
"Xi est d'accord avec moi à 100%"
Washington a aussi baissé
d'un ton vis-à-vis de la Chine. "Je crois que le président Xi est
d'accord avec moi à 100%. Il ne veut pas de ce qui est en train de se passer
là-bas non plus. Nous avons eu un échange téléphonique très, très franc et très
fort", a assuré Donald Trump, qui avait pourtant envisagé, après le
dernier essai nucléaire nord-coréen, de rompre les liens commerciaux avec les
pays qui font affaire avec Pyongyang, une menace visant Pékin de manière à
peine voilée.
Pour l'instant, les Etats-Unis, tout en travaillant à
leurs propres mesures unilatérales, tentent de faire adopter un nouveau train
de sanctions contre le régime nord-coréen à l'ONU, le huitième. Selon un projet
de résolution diffusé mercredi aux 14 autres membres du Conseil de sécurité,
Washington veut obtenir un embargo sur le pétrole (y compris les produits
raffinés et le gaz liquide) à destination de la Corée du Nord et empêcher ses
exportations de textile. Les Américains prônent aussi un gel des avoirs du
numéro un nord-coréen, Kim Jong-Un, et l'arrêt du financement des expatriés
nord-coréens dans le monde, estimés à plus de 50 000 par l'ONU et source
importante de revenus pour le régime, selon ce texte obtenu par l'AFP.
La Chine et la Russie pourraient bloquer
Les Etats-Unis, soutenus par
le Royaume-Uni et la France, veulent passer au vote dès lundi. Toutefois
l'attitude de la Chine et de la Russie, qui ont adopté les dernières sanctions
mais peuvent bloquer ce texte grâce à leur droit de veto, reste incertaine: Moscou
a jugé qu'un vote aussi rapide était "prématuré" et que le recours à
de nouvelles sanctions était "inutile et inefficace", et continue de
plaider, avec Pékin, pour un double moratoire des essais balistiques et
nucléaires nord-coréens mais aussi des manoeuvres militaires conjointes entre
Américains et Sud-Coréens - dont Washington ne veut pas.
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le
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