Le président philippin Rodrigo Duterte a annoncé ce samedi
29 avril espérer aboutir à un «code de conduite» d'ici la fin de l'année. Cet
accord est en cours de discussion avec la Chine, accusée d'avoir accéléré la
militarisation dans la région. Le texte est censé définir des règles afin
d'éviter l'escalade des tensions en mer de Chine méridionale, dont Pékin
revendique plus de 90%.
Le « code de conduite » négocié avec Pékin
sera-t-il légalement contraignant ? Le président philippin Rodrigo Duterte a
soigneusement évité tout propos susceptible de froisser le géant chinois durant
le sommet de l'Asean (l'Association des nations d'Asie du Sud-Est) organisé
cette semaine aux Philippines.
L'Asean est composée de dix pays membres dont au moins
quatre sont en conflit avec Pékin en mer de Chine méridionale : le
Vietnam, la Malaisie, le sultanat de Brunei et les Philippines, premier et seul
pays à avoir saisi la justice. Il y a un an, le tribunal international de La Haye a d'ailleurs déclaré
« illégitimes » les revendications chinoises dans la
région.
Au cours de ce sommet de l'Asean présidé cette année par
Rodrigo Duterte, qui cherche à se rapprocher de Pékin
pour des raisons économiques, les pays membres ont néanmoins semblé encore plus
divisés pour exiger conjointement un « code de conduite » légalement
contraignant pour Pékin.
Jusqu'au bout, les diplomates chinois ont fait pression en
coulisses pour faire retirer de la déclaration finale de l'Asean le terme
« militarisation », en référence aux accusations d'installations de
missiles sur des îlots artificiels.
Le président Donald Trump a
également invité samedi son homologue philippin à se rendre à Washington, lors
d'une conversation téléphonique dans laquelle ils ont parlé de sécurité
régionale et de « la menace posée par la Corée du Nord », a annoncé
la Maison Blanche.
Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
le 30-04-2017
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