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dimanche 19 juin 2016

Meurtre de Jo Cox : le Royaume-Uni entre émotion et remise en cause du Brexit

Le leader de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a rendu hommage à Jo Cox jeudi après-midi devant le Parlement de Westminster. - Sipa
Au lendemain du meurtre de la députée travailliste Jo Cox, abattue dans le nord de l'Angleterre, les médias britanniques relaient ce vendredi 17 juin l'émotion qu'a suscitée le drame. A une semaine du vote sur l'avenir du Royaume-Uni dans l'Union européenne, les motivations de l'assaillant pourraient tragiquement rebattre les cartes.

Des scènes de vive émotion dans tout le Royaume-Uni au lendemain du drame. Ce vendredi 17 juin, les bouquets de fleurs s'amoncellent sur le pont de la péniche où vivait Jo Cox avec son mari et ses deux jeunes enfants. Hommage de ses voisins à cette députée travailliste pro-Europe de 41 ans abattue ce jeudi dans la rue, en pleine campagne sur le Brexit.

Une émotion unanime

Une émotion que partage l'ensemble de la classe politique britannique. Dès jeudi, les parlementaires ont déposé des roses sur le parvis du Palais de Westminster, le leader de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn en tête. Rosena Allin-Khan, l'épouse du maire de Londres, a signé une vibrante tribune déclarant que "la mort de Jo nous rappelle que notre démocratie est précieuse mais fragile, nous ne devons jamais oublier de la chérir." Le Premier ministre conservateur David Cameron, qui a écourté sa visite officielle à Gibraltar en apprenant l'agression de la députée, évoque "une tragédie".
Le locataire du 10 Downing Street ajoute qu'il "est juste que toutes les campagnes aient été arrêtées". Très vite après l'annonce de l'attaque de Jo Cox, les équipes des camps défendant respectivement le maintien et la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne ont en effet annoncé l'interruption de leur campagne. A une semaine du référendum sur un éventuel Brexit, le 23 juin, le report du scrutin n'est toutefois pas envisagé à ce stade.

Abattue en pleine campagne pro-européenne

Si le vote n'est pas reporté, son issue pourrait être influencée par l'assassinat de Jo Cox. La députée, europhile convaincue, a été abattue alors qu'elle se montrait très active dans la campagne pour le "Remain", le "maintien" du Royaume-Uni dans l'Union européenne. D'après un témoin cité par la chaîne Sky News, son agresseur aurait crié "Britain first" ("La Grande-Bretagne d'abord"). Quelques minutes après les faits, la police britannique a arrêté un homme âgé de 52 ans, et a indiqué par la suite qu'elle ne recherchait pas d'autre suspect.
D'après le Mirror, l'homme interpellé, Thomas Mair, aurait été l'un des premiers abonnés du magazineSouth Africa Patriot. Ce titre d'extrême droite dénonce ouvertement "la chute des règles de civilisation"depuis la fin de l'Apartheid. Si Thomas Mair est bel et bien le tueur, il se pourrait donc que son acte ait bien été motivé par son obsession xénophobe. Jo Cox se définissait elle-même comme une"militante" pour l'intégration des minorités, et expliquait ces dernières semaines que l'immigration n'est pas le sujet du référendum du 23 juin.

Un regain du vote anti-Brexit ?

Dans son éditorial publié jeudi soir sur son site, The Guardian s'inquiète pourtant que le scrutin devienne"un plébiscite sur l'immigrations et les migrants". Et d'attaquer frontalement le leader du parti europhobe Ukip, Nigel Farage. Ce dernier a en effet dévoilé ce jeudi la nouvelle affiche choc de sa campagne : une longue file de migrants syriens et nord-africains, surmontée d'un écarlate "Breaking point" ("Point de rupture"). Un montage qui rappelle les photographies utilisées par la propagande nazie contre les Juifs… "L'idéalisme de Madame Cox était l'antithèse parfaite de ce si brutal cynisme", souligne The Guardian.
Même si la motivation politique du meurtre de Jo Cox n'était pas avérée, des analystes considèrent dès aujourd'hui qu'il pourrait servir le camp du "Remain""Ceux qui sont pro-UE devraient bénéficier de ce tragique événement, il pourrait accroître leurs chances", avance ainsi pour CNBC le directeur de l'Institut de la Finance mondiale de l'université de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie.
La prospective du chercheur se vérifie sur les cours boursiers, qui réagissent froidement au drame. Alors que le Footsie ne cesse de dévisser depuis que les derniers sondages donnent le Brexit gagnant (53%), il affiche ce vendredi matin une progression de 1,27%. Même la livre, dont la valeur baisse continuellement depuis deux mois, a bénéficié d'un rebond. Des données qui s'expliquent par la perception d'une plus grande probabilité d'un vote défavorable au Brexit, indique Alan Ruskin, co-directeur de recherche à la Banque d'Allemagne. Lequel poursuit : "Il y a un sens, une réaction émotionnelle immédiate, définitivement perçue comme une partie de l'histoire". En ayant perdu la vie dans ces circonstances, l'europhile Jo Cox pourrait bien, triste ironie de l'histoire, marquer non seulement celle de son pays mais aussi le destin de l'Union européenne.
Nicolas Rinaldi
Vendredi 17 Juin 2016 à 11:55

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