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lundi 16 mai 2016

«Feu sur le quartier général»: la Révolution culturelle chinoise a 50 ans

Le Premier ministre Zhu Enlai, le président Mao Tsé-Toung et le ministre de la Défense Lin Biao, place Tien Anmen en octobre 1967, en pleine Révolution culturelle. Les deux ministres brandissent un petit livre rouge des pensées de Mao. Lin Piao, incarnant la gauche de cette lutte mortelle à la tête du PC chinois, disparaît en 1971, officiellement dans un accident d'avion...

Il y a 50 ans, la Chine, plongeait dans une tornade politique qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui. Culte de la personnalité, «Petit Livre rouge», camps de rééducation, guerre civile, lutte contre les «révisionnistes»... A partir de 1966, sous l'égide de Mao Tsé-Toung, la «Grande Révolution culturelle prolétarienne» allait secouer la Chine pendant près de 10 ans.




«Feu sur le quartier général», « La révolution n’est pas un crime, la rébellion est justifiée»... C'est avec ces slogans qu'à partir de 1966, la révolution repart en Chine, 17 ans après la prise de pouvoir par les communistes et l'arrivée de Mao (Zedong selon la nouvelle graphie, Tsé-Toung selon l'ancienne) au pouvoir. Longtemps considéré par les maoïstes du monde entier comme un mouvement révolutionnaire spontané pour relancer la révolution chinoise, la «Grande Révolution culturelle polétarienne» fut en fait déclenchée par Mao Tsé-toung en mai 1966 pour consolider son pouvoir après de grosses difficultés politiques et économiques, liées à l'échec de la politique dite du «Grand Bond en avant». 

Elle fut officiellement lancée par une lettre du Parti communiste en date du 16 mai 1966. Approuvée par Mao, cette circulaire autorise les attaques contre ceux qui sont «loyaux en apparence et traîtres en secret». Ce texte dénonce une partie du PC qui «au lieu d'encourager tout le Parti à mobiliser sans réserve la masse des ouvriers, des paysans et des soldats (…) cherche par tous les moyens à faire dévier ce mouvement vers la droite».  Comme dit Mao, «nous avons à soutenir un long combat contre l'idéologie bourgeoise et petite-bourgeoise».


Gardes rouges
Gardes rouges pendant la Révolution culturelle © school textbook from Guangxi 1971



Derrière ces mots, se dessine la lutte opposant les différentes tendances au sein du Parti communiste chinois (PCC), entre les tenants d’une ligne «pure» symbolisée par le maréchal Lin Biao (pouvant aussi s'écrire Lin Piao), numéro deux du régime, et la ligne plus réformiste, «révisionniste», de Liu Shaoqi, président de la République, dont le numéro 2 est Deng Xiaoping.

En août de la même année, le Comité central du Parti communiste chinois émet un projet de loi (sans doute rédigé par Mao) concernant les «décisions sur la grande révolution culturelle prolétarienne (qui) vise à liquider l’idéologie bourgeoise, à implanter l’idéologie prolétarienne, à transformer l’homme dans ce qu’il a de plus profond, à réaliser sa révolution idéologique, à extirper les racines du révisionnisme, à consolider et à développer le système socialiste.»


«Nous devons abattre les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Nous devons abattre les sommités académiques réactionnaires de la bourgeoisie et tous les “monarchistes” bourgeois. Nous devons nous opposer à tous les actes de répression contre la révolution. Nous devons liquider tous les génies malfaisants. Nous devons extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses. Nous devons réformer toutes les parties de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique du socialisme. Nous devons purger la Terre de toute la vermine et balayer tous les obstacles!» Le langage est dur, les actes le seront aussi.

Pour s'assurer de la victoire sur ses ennemis, Mao s'appuie sur la jeunesse et les Gardes rouges qui, Petit Livre rouge à la main, se mobilisent par millions à travers le pays. Symboliquement; Mao se mouille en nageant (comme un poisson dans le bain révolutionnaire), à 73 ans, dans le Yang Tsé.



En octobre 1966, des dizaines de milliers de Gardes rouges défilent devant un Mao arborant le brassard de Garde rouge. Il les lancent dans tout le pays pour porter la bonne parole. Mais pas seulement. Mao disait que la «révolution n'est pas un dîner de gala». Le fait qu'elle soit culturelle ne la rend pas moins violente. La Chine connaît pendant cette période des troubles sanglants. Manifestations, destructions, emprisonnements se multiplient dans tout le pays sous la conduite des Gardes rouges qui s’attaquent à tout ce qui ressemble à un signe de «pouvoir bourgeois».


Dans certains cas, les affrontements tournent à la guerre civile. Pendant ce temps, au sommet du PCC, les purges s’enchaînent au fil des alliances. Liu Shaoqi et Lin Biao seront les victimes de ce combat. Le père de l’actuel président Xi a lui-même été victime de la Révolution culturelle qui tue et enferme en masse avec des scènes d'humiliation, de rééducation des professeurs et cadres ou d'autocritique. Le nombre des victimes est incalculable.

Petit livre rouge
Le «Petit Livre rouge» n'était pas distribué qu'en Chine. On le trouvait en France. © montage PM


Suivant les instructions du Grand Timonier, «on a toujours raison de se révolter». Résultat, les Gardes rouges mettent le pays à feu et à sang. L'armée intervient parfois pour ramener le calme. Pendant toute la période, de grâce en disgrâce, Mao s'appuie sur les uns ou les autres pour asseoir son pouvoir tandis que Zhou Enlai assure la continuité de l'Etat. La Révolution culturelle a permis à Mao de revenir au pouvoir.


Les grands mouvement de masse s'estompent au début des années 70 même si les soubresauts politiques continuent, mais ils se traduisent surtout par une lutte au sommet du PCC.



En septembre 1976, Mao meurt. Ses successeurs choisiront cette date pour fixer la fin de cette «révolution».


Depuis, la Révolution culturelle a été déclarée «grande catastrophe nationale». Finalement, après la mort de Mao et la chute de la «bande des quatre», Deng Xiaoping, qui a réussi à traverser la période, s’est imposé comme le leader du pays et a pu lancer la Chine sur la voie de la croissance. Avec lui aussi son slogan : «Enrichissez-vous !» Slogan qui semble avoir fonctionné, la Chine est devenue la deuxième puissance économique de la planète. 

Par Pierre Magnan
Publié le 15/05/2016 à 12H04      

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