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mercredi 4 juillet 2018

Quatre ONG demandent une enquête parlementaire sur les livraisons d’armes françaises à l’Egypte


Dans un rapport publié lundi, la FIDH et la LDH, entre autres, accusent la France et huit entreprises françaises de participer à la répression en Egypte.
 Des organisations de défense des droits de l’homme ont appelé, lundi 2 juillet, à l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les ventes d’armes, de machines et de systèmes de surveillance de la France vers l’Egypte, où se multiplient les violations des droits humains depuis 2013.
Dans leur nouveau rapport « Egypte : une répression made in France », la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le Cairo Institute for Human rights studies (CIHRS), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’Observatoire des armements (OBSARM) estiment en effet que « l’Etat français et plusieurs entreprises françaises ont participé à la sanglante répression égyptienne des cinq dernières années ».

Depuis le coup d’Etat contre le président islamiste, Mohamed Morsi, en juillet 2013, et l’accession au pouvoir de l’homme fort de l’armée, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi – reconduit pour un second mandat présidentiel en mars –, une répression sévère s’abat contre toute forme d’opposition et de dissidence en Egypte, des sympathisants de la confrérie des Frères musulmans aux anciens révolutionnaires de 2011 et membres de la société civile, sous couvert de lutte antiterroriste.
L’élargissement des pouvoirs des forces armées par le vote d’un arsenal législatif a donné lieu à la remise en cause des libertés d’association, d’expression et de manifestation, ainsi que du droit d’accès à l’information et à la vie privée.

La répression justifiée par « la guerre contre le terrorisme »

Selon l’ONG Arabic Network for Human Rights Information, au moins 60 000 prisonniers politiques ont été incarcérés depuis 2013. La Commission égyptienne pour les droits et les libertés a recensé plus de 2 800 disparitions forcées entre juillet 2013 et juin 2016, et au moins 44 cas de morts sous la torture entre août 2013 et décembre 2016. Le ministère de l’intérieur égyptien a lui-même annoncé 12 000 arrestations pour des charges liées au terrorisme dans les dix premiers mois de l’année 2015.
Le Caire justifie cette répression par « la guerre contre le terrorisme ». Confrontée à une insurrection armée dans la péninsule du Sinaï, l’Egypte est également menacée par le chaos qui règne depuis 2011 dans la Libye voisine.
Cet argumentaire est repris à son compte par Paris pour justifier le renforcement spectaculaire de la coopération militaire et sécuritaire avec l’Egypte, observé depuis 2014 et l’arrivée au pouvoir du président Sissi. Selon des rapports parlementaires, les livraisons d’armes françaises à l’Egypte sont passées de 39,6 millions d’euros en 2010 à 1,3 milliard d’euros en 2016. Depuis 2015, ce sont ainsi 6 milliards d’euros de contrats d’armement qui ont été signés, notamment pour la vente de deux porte-hélicoptères Mistral, de missiles et de 24 avions Rafale.
Paris a aussi livré au Caire des logiciels et le matériel informatique permettant « la mise en place d’une architecture de surveillance et de contrôle orwellienne, utilisée pour briser toute velléité de dissidence et de mobilisation ». Le rapport cite notamment « des technologies de surveillance individuelle, d’interception de masse, de collecte des données individuelles et de contrôle des foules (…) qui ont conduit à l’arrestation de dizaines de milliers d’opposants ou de militants ».
« Si la révolution égyptienne de 2011 avait été portée par une génération Facebook ultraconnectée ayant su mobiliser les foules, la France participe aujourd’hui à l’écrasement de cette génération via la mise en place d’un système de surveillance et de contrôle visant à écraser dans l’œuf toute expression de contestation », a accusé Bahey Eldin Hassan, directeur du CIHRS.
« AU MOINS HUIT ENTREPRISES FRANÇAISES, ENCOURAGÉES PAR LES GOUVERNEMENTS SUCCESSIFS, ONT AU CONTRAIRE PROFITÉ DE CETTE RÉPRESSION POUR ENGRANGER DES PROFITS RECORDS », DÉPLORENT LES ORGANISATIONS
Au lendemain de la répression meurtrière contre le sit-in des partisans du président Morsi le 14 août 2013 à Rabiya Al-Adawiya, qui a fait plus d’un millier de morts parmi les manifestants, selon Human Rights Watch (HRW), les Etats membres du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne avaient pourtant décidé, le 21 août 2013, de «suspendre les licences d’exportation vers l’Egypte de tous les équipements qui pourraient être utilisés à des fins de répression interne ». Or, déplorent ces organisations, « au moins huit entreprises françaises, encouragées par les gouvernements successifs, ont au contraire profité de cette répression pour engranger des profits records ».
Les ONG dénoncent un manque de transparence dans la façon dont la France contrôle ces exportations d’armes et d’équipements de surveillance et réclament « aux entreprises et aux autorités françaises la cessation immédiate de ces exportations mortifères ». Paris a continué à autoriser la livraison de véhicules blindés Renault Trucks Defense, alors même que des défenseurs des droits de l’homme ont noté leur utilisation à Rabiya Al-Adawiya. Les autorités françaises avaient également autorisé, quelques jours plus tard, la livraison de machines-outils Manurhin à fabrication de cartouches.
Les entreprises françaises jouent par ailleurs un rôle central dans la mise en place de l’architecture de surveillance numérique. En 2017, l’hebdomadaire Télérama et des organisations de défense des droits de l’homme ont fait part de soupçons quant à la livraison par la société française Nexa Technologies – ex-Amesys, qui fait l’objet depuis six ans d’une information judiciaire pour une plainte déposée par la FIDH et la LDH pour « complicité d’actes de torture en Libye » – d’équipements de surveillance qui seraient utilisés par le gouvernement égyptien pour la répression politique.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour « complicité dans des actes de torture et des disparitions forcées », pour laquelle les victimes sont aujourd’hui appelées à témoigner. Les quatre organisations étudient aujourd’hui les opportunités de poursuivre d’autres sociétés françaises.

LE MONDE |  • Par 

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