"Personne,
aucun dictateur, aucun régime et aucune nation ne devrait sous-estimer la
détermination de l'Amérique", s'est exclamé Donald Trump depuis Tokyo,
première étape d'une tournée en Asie dominée par les tensions avec Pyongyang.
Le président américain Donald Trump a averti,
dimanche 5 novembre, qu'"aucun dictateur" ne devait sous-estimer les
États-Unis, dans une allusion à peine voilée à la Corée du Nord dont les
menaces devraient dominer son voyage en Asie qui débute par une étape au Japon.
"Personne, aucun dictateur, aucun régime et aucune
nation ne devrait, jamais, sous-estimer la détermination de l'Amérique",
a-t-il lancé, après avoir enfilé un blouson d'aviateur, devant des soldats
américains sur la base militaire américaine de Yokota, à l'ouest de Tokyo, au
premier jour d'une longue tournée asiatique qui le mènera dans cinq pays.
"Nous ne céderons jamais, nous n'hésiterons jamais et ne faiblirons jamais
dans la défense de notre peuple, de notre liberté et de notre grand drapeau
américain", a ajouté le chef de l’État.
Ce
premier voyage de plus de dix jours en Asie du président Trump, le plus
long dans la région d'un chef d'État américain depuis un quart de siècle,
intervient après des mois de surenchère verbale entre Washington et Pyongyang,
dont le programme nucléaire avance à grands pas
Après Tokyo puis Séoul, le président américain doit se
rendre en Chine. Il participera ensuite aux sommets de l'Apec au Vietnam et de
l'Asean à Manille et a annoncé dimanche prévoir aussi de rencontrer le
président russe Vladimir Poutine au Vietnam. "Nous voulons l'aide de
Poutine sur la Corée du Nord", a-t-il déclaré.
"Des signaux contradictoires"
La Corée du Nord est "un gros problème pour notre
pays et pour le monde et nous voulons qu'il soit résolu", a déclaré Donald
Trump, réservant néanmoins quelques mots bienveillants pour le peuple
nord-coréen. "Je pense que ce sont des gens très bien, ils sont
travailleurs, beaucoup plus chaleureux que ce que tout le monde pense",
a-t-il expliqué aux journalistes à bord d'Air Force One. Et de conclure :
"J'espère que tout va s'arranger pour tout le monde".
"C'est un avertissement clair à Pyongyang, estime
Jérôme Cartillier, correspondant à l'AFP à Tokyo interrogé par France 24. Mais
c'est un avertissement qui n'efface pas les très nombreuses questions qu'on
peut se poser sur la politique de Trump vis-à-vis de la Corée du Nord. Il
envoie des signaux très contradictoires : il fait preuve de fermeté avec un
rhétorique assez guerrière [...], mais en même temps on ne sait pas à quoi cela
peut aboutir."
Donald Trump a en tous cas pris soin dès son arrivée de
rassurer le Japon sur l'engagement de Washington envers la sécurité de ce pays
dont l'île septentrionale de Hokkaido a été survolée à deux reprises par des
missiles nord-coréens et que Pyongyang a menacé de "couler". "Le
Japon est un partenaire précieux et un allié crucial" des États-Unis,
a-t-il déclaré.
"Donald et Shinzo" sur le même green
De son côté, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a salué
"la visite historique du président au Japon", et indiqué vouloir
"renforcer plus encore les liens de l'alliance américano-japonaise, fondée
sur des relations de confiance et d'amitié avec le président Trump".
"Nous voulons prendre le temps de discuter de divers défis internationaux,
dont le premier est la question nord-coréenne", a-t-il déclaré à la presse
à Tokyo.
Les deux dirigeants, tous deux amateurs de golf, ont
développé une relation personnelle depuis que le Premier ministre japonais
s'est précipité à New York en novembre 2016, pour rencontrer le nouveau
président américain avant même son investiture.
Neuf mois après leur première
partie de golf en Floride, Donald Trump et Shinzo Abe se sont retrouvés
dimanche sur les greens au Japon avec un plaisir non dissimulé, signant tous
deux devant la presse une casquette blanche sur laquelle on pouvait lire :
"Donald et Shinzo rendront l'alliance encore plus forte".
Jim Watson, AFP |
le 5 novembre.
le 5 novembre.
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