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mercredi 3 mai 2017

"Le Hamas fait un pas en direction de la communauté internationale"


Le Hamas accepte la possibilité d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Pour le chercheur Nicolas Dot-Pouillard, le mouvement souhaite rompre son isolement.

Pour la première fois de son histoire, le Hamas a officiellement accepté la possibilité d'un Etat palestinien dans les frontières qui ont précédé la victoire militaire israélienne de 1967, soit la Cisjordanie et Gaza. Sans pour autant reconnaître Israël ou renoncer à la lutte armée, l'organisation nationaliste palestinienne veut apparaître comme plus pragmatique et ouvert auprès de la communauté internationale. Pour Nicolas Dot-Pouillard, chercheur associé à l'Institut français du Proche-Orient et auteur de La Mosaïque éclatée, une histoire du mouvement national palestinien (1993-2016), interrogé par L'Express, ce tournant était en germe depuis longtemps

Le Hamas se dit prêt à accepter un Etat palestinien souverain dans les frontières de 1967. En quoi s'agit-il d'un tournant majeur? 
Nicolas Dot-Pouillard: Contrairement à la charte de 1988, celle-ci reconnaît la possibilité d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Le Hamas y réfléchissait déjà depuis pratiquement plus de 20 ans. C'est l'aboutissement de discussions internes, programmatiques, propres au mouvement. Elle fait référence au droit international, ce qui est également nouveau, et reprend un vocabulaire issu des droits de l'homme. 
Pourquoi maintenant? 
Ce pas en direction de la communauté internationale intervient à un moment où le Hamas se sent particulièrement isolé. Ses paris sur la révolution arabe en Syrie, ou Mohamed Morsi en Egypte, n'ont pas fonctionné. Dans la bande de Gaza, qu'il contrôle, il a subi un siège militaire et affronte des problèmes économiques et humanitaires. 
Cette démarche va de pair avec sa volonté d'apparaître comme un mouvement de résistance national et non comme un mouvement islamiste... 
Dans les années 1970, le Hamas n'existait pas. Les Frères musulmans palestiniens ne s'intéressaient qu'à l'islamisation de la société. Avec la première Intifada de 1987-1988, ils se sont transformés en Hamas, qui a rejoint ce qu'on appelle "le combat national palestinien". Le processus de "palestinisation", ou de nationalisation, est en réalité ancien. Le Hamas est perçu par la rue palestinienne comme un parti national qui se présente aux élections. Il se concentre sur la problématique palestinienne et n'a rien à voir avec une organisation djihadiste. Il n'a par exemple jamais mené d'opérations militaires à l'extérieur des territoires occupés contre des intérêts américains ou européens. 
Je ne pense pas qu'il en sera retiré de sitôt. L'important, c'est qu'il y ait des canaux d'échanges, déjà plus ou moins ouverts depuis les années 1990. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et d'autres mouvements palestiniens, dans les années 1970-1980, ont été considérés comme terroristes. Cela n'a pas empêché les diplomaties occidentales d'ouvrir des canaux diplomatiques avec Yasser Arafat et la France de Pompidou de laisser l'OLP ouvrir des bureaux à Paris. 
Le chef actuel du Hamas, Khaled Mechaal, va passer la main. Qui devrait lui succéder et pour quelle stratégie politique? 
Les élections internes sont assez secrètes. Elles seront d'autant plus longues et compliquées qu'elles se tiennent en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, dans les prisons israéliennes, où se trouvent enfermés beaucoup d'activistes du Hamas, et dans la diaspora. Khaled Mechaal était considéré comme l'un des pragmatiques du Hamas, une ligne unitaire qui devrait continuer à s'affirmer. Il se dit qu'Ismaël Haniyeh, l'une des principales figures du Hamas dans la bande de Gaza, devrait reprendre les rênes de l'organisation. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de changements.  
C'est compliqué. Le Hamas reste attaché à certains de ses fondamentaux historiques. Il ne reconnaît qu'une seule "Palestine historique", de la mer au Jourdain, soit celle de 1948 [avant la création d'Israël]. La perspective d'une Palestine unifiée n'est pas complètement abandonnée. Dans la charte, le Hamas précise qu'il n'accorde toujours pas de légitimité à ce qu'on appelle les accords d'Oslo, qui restent quand même le cadre de référence pour les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, etc. 
Israël est gouverné par une coalition mêlant droite et extrême-droite, élue démocratiquement. Est-ce seulement possible pour le Hamas, malgré son pragmatisme revendiqué, de négocier? 
Les négociations avec la droite israélienne, actuellement, sont extrêmement difficiles. Pour le Hamas, elles sont inimaginables. Elle ne négocie d'ailleurs même plus avec Mahmoud Abbas, l'Autorité nationale palestinienne et l'OLP. Pour la première fois dans l'histoire des relations israélo-américaines, le gouvernement israélien s'est même brouillé avec celui des Etats-Unis. John Kerry et Barack Obama ont dit qu'il était trop extrémiste, allait trop loin et que le dossier de la colonisation était inacceptable. Il y a eu un véritable refroidissement, inédit, jusqu'à l'élection de Donald Trump
La situation paraît inextricable pour de années, voire des décennies... 
Il n'y a pas de solutions à court ou moyen terme. Petit paradoxe historique: le Hamas se réclame aujourd'hui des frontières de 67, de manière pragmatique, alors que la perspective des deux Etats, est morte. C'est d'ailleurs ce qu'affirment les Israéliens. La colonisation est telle que la perspective d'un Etat palestinien souverain et indépendant est matériellement impossible. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de retournements de l'histoire. 
Le Hamas ne risque-t-il pas d'être débordé par des mouvements plus radicaux? 
Ces dernières années, il y a eu l'émergence, dans la bande de Gaza, de groupes proches de l'EI ou de groupes djihadistes. Cela reste limité, parce que la société palestinienne, qui vit sous blocus militaire ou sous occupation, est très formatée par le nationalisme. Mais si on ne trouve pas de solutions à la question nationale palestinienne, il y aura un terreau, à l'avenir, pour ces organisations extrémistes. 
Propos recueillis par Clément Daniez
publié le 

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