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vendredi 16 décembre 2016

Syrie : la Russie en pleine démonstration de force

Vladimir Poutine, en octobre. Photo Odd Andersen. AFP

L’intervention de l’armée russe à Alep, officiellement pour frapper les jihadistes mais en réalité meurtrière pour l’ensemble des rebelles et civils, a été déterminante pour la reprise de la ville.

La chute annoncée d’Alep est aussi une victoire de la Russie. En intervenant militairement dans le conflit, elle a sauvé de la déroute l’armée syrienne et évité l’effondrement du régime de Bachar al-Assad.
Quand Moscou se lance, en septembre 2015, dans une intervention armée en Syrie, l’objectif déclaré est de combattre les terroristes, principalement l’Etat islamique (EI). Mais rapidement, il apparaît que les frappes russes ne visent pas tant les jihadistes que l’ensemble des rebelles, qu’ils soient radicaux ou modérés.
Il s’agit de neutraliser toute opposition et tout terreau d’alternative au régime de Damas. Moscou se défend de ces accusations et riposte : la coalition menée par les Etats-Unis soutient et arme des terroristes, martèle le ministère des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Quand, au début de l’année, les combats s’intensifient autour et dans la ville d’Alep, la tactique russe devient flagrante. Car l’Etat islamique est quasiment absent de la deuxième ville du pays et les bombes russes pleuvent indistinctement sur toutes les autres factions rebelles présentes, et surtout sur les civils.

4 300 soldats russes

Pour Moscou, l’offensive d’Alep a été cruciale, car c’est aussi une victoire sur la coalition menée par les Etats-Unis, qui soutenait les rebelles ayant déposé les armes et quitté la ville. La ville d’Alep a été reconquise, écrasée par la force brute, au prix d’une campagne de bombardements indiscriminés, qualifiés de «crimes de guerre», voire de «génocide» par les Occidentaux. Mais la Russie se targuait, au contraire, de faire preuve de «bonne volonté», en organisant des trêves - aussi brèves que peu fructueuses, puisque les corridors humanitaires ouverts autour de plusieurs quartiers rebelles sont restés vides. Dans les derniers jours et heures qui ont précédé la «reconquête» quasi totale d’Alep, le ministère de la Défense russe a multiplié les rapports et les statistiques sur le nombre de quartiers tombés aux mains de l’armée syrienne et des milices, de combattants s’étant rendus, de civils ayant fui.
Moscou a investi des moyens considérables pour soutenir son allié syrien. En juillet, Alep est totalement assiégé. La Russie crée de facto une zone d’exclusion aérienne dans la région en déployant fin septembre un système de défense aérienne S-300 sur sa base de Tartous, complétant ainsi la «bulle de protection» sur la Méditerranée, avec le système de défense aérienne S-400 Triumph, sur la base de Hmeimim, dans la province de Lattaquié. Depuis quelques semaines, le dispositif est complété par le porte-avions Amiral Kouznetsov déployé à Tartous, avec à son bord avions et hélicoptères de combat, dont les chasseurs SU-33, MiG-29KR et MiG29-KUBR et l’hélicoptère Ka-52K.
Désormais, près de 4 300 soldats russes sont déployés en Syrie, où la Russie n’a pas cessé de renforcer sa présence militaire depuis un an, même après l’annonce par Vladimir Poutine en mars d’un retrait des contingents. Le nombre de pertes officielles s’élève à 23. Mais selon les médias russes, les opérations les plus dangereuses sur le terrain sont confiées à des mercenaires d’une compagnie militaire privée, le «groupe Wagner». On ignore le compte des décès parmi eux, puisque les autorités russes nient leur existence.

«Méthode Grozny»

Alors que Palmyre, repris il y a neuf mois, au son de l’orchestre, par les forces syro-russes, vient de retomber aux mains de l’Etat islamique, la question de «l’après» se pose avec acuité pour Alep. «La Russie n’a pas de plan, mais elle a une vision d’ensemble, et son objectif principal est de protéger le régime syrien par tous les moyens, rappelle le directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, Bruno Tertrais. Ce qui serait habile de sa part, ce serait [ensuite] de se concentrer sur l’EI, ce qu’elle n’a jamais fait, pour contrer l’argumentation occidentale. Elle pourrait aussi se borner à consolider la maîtrise de l’ouest alaouite du pays sans tenter de participer à la reconquête des autres régions. Mais le plus intéressant maintenant sera le débat entre Moscou, Damas et Téhéran [lire ci-contre] qui n’ont pas forcément les mêmes projets pour la région.»
La Russie a-t-elle un projet pour l’avenir d’une ville à laquelle elle a appliqué la «méthode Grozny» de guerre totale, mais qui, contrairement à la capitale tchétchène, n’est pas sur son territoire ? Rien n’est moins sûr.
Par Veronika Dorman — 

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