
La Russie a mis ce samedi son veto au texte appelant à la cessation des bombardements sur Alep proposé par la France, empêchant son adoption. Plus tôt dans la journée, François Hollande avait exhorté les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à voter la résolution de la France sur un cessez-le-feu en Syrie.
La Russie a mis ce samedi son veto au texte appelant à la cessation des bombardements sur Alep proposé par la France, empêchant, de ce fait, son adoption. La Russie, soutien principal du régime syrien, avait soumis un projet de résolution concurrent, appelant plus généralement à une cessation des hostilités, sur lequel un vote était prévu dans la foulée. Un texte que le Conseil de sécurité a aussi rejeté.
Sur les quinze pays membres du Conseil de sécurité, seuls la Russie et le Venezuela se sont opposés à la proposition française. La Chine et l'Angola se sont abstenus. Les onze autres pays du Conseil, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont soutenu le texte.
La mise en garde de François Hollande
"Un pays qui mettrait le veto à cette résolution serait discrédité aux yeux du monde". Le chef de l'Etat, François Hollande, avait prévenu, ce samedi à Tulle (Corrèze), qu'un pays qui mettrait son veto au texte de la France sur la Syrie à l'ONU "serait responsable de la poursuite des exactions".
Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations-Unies s'est penché ce samedi sur deux textes rivaux appelant à un cessez-le-feu à Alep. L'une de ces résolutions défendue par la France qui appelle à la fin des raids dans la deuxième ville de Syrie. L'autre le sera par la Russie qui réclame une cessation des hostilités sans évoquer ces bombardements.
Ayrault en appelle à une "révolte de la conscience"
En déplacement à New York, pour défendre lui-même le projet de résolution, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a invoqué "un moment de vérité pour tous les membres du Conseil de sécurité", "en particulier pour nos partenaires russes", appelant à "une révolte de la conscience humaine".
Deux semaines après le lancement par l'armée syrienne d'uneoffensive d'envergure avec l'appui aérien de Moscou pour reprendre la partie rebelle d'Alep qui lui échappe depuis 2012, les troupes du régime continuaient de grignoter le territoire des insurgés. Alep est le principal enjeu du conflit qui ravage la Syrie depuis cinq ans, faisant plus de 300.000 morts et provoquant la pire tragédie humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale.
Par LEXPRESS.fr avec AFP ,
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