Les trois membres du mouvement de jeunesse du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) à leur arrivée au tribunal municipal de Phnom Penh.REUTERS/Samrang Pring |
Au Cambodge, trois opposants ont été condamnés ce lundi à sept ans de prison chacun pour leur rôle supposé dans des manifestations qui avaient dégénéré à l’été 2014. Ces dernières semaines, le Premier ministre Hun Sen a multiplié les arrestations dans les rangs de l’opposition.
« Je ne tolérerai aucune manifestation. Les autorités doivent assurer la sécurité et l’ordre social. » C’est ce qu’a répété ce lundi le Premier ministre cambodgien Hun Sen après l'annonce de ces peines.
L’an dernier déjà, onze personnes avaient été condamnées, certaines à vingt ans de prison, pour leur rôle supposé dans l’organisation de manifestations qui avaient dégénéré en juillet 2014. Les gens étaient descendus de la rue pour dénoncer la fermeture du parc de la Liberté, un lieu de ralliement pour les opposants à Hun Sen.
Ces nouvelles condamnations tombent au moment où Hun Sen est accusé d’augmenter la pression sur l’opposition cambodgienne, à l'approche des élections - municipales l'an prochain, législatives dans deux ans.
Ces dernières semaines, des dizaines de personnes ont été arrêtées : défenseurs des droits de l’homme, militants environnementaux, moines, étudiants, opposants et politiques. Et le chef de de l’opposition Sam Rainsy a dû pour la quatrième fois s'exiler à la fin de l’année dernière pour échapper à des mandats d’arrêt aux motivations selon lui « politiques ».
Depuis trente ans, Hun Sen tient le pays d’une main de fer, mais l’opposition est de plus en plus populaire chez des Cambodgiens lassés par la corruption, les violations des droits de l’homme et la répression politique.
Par RFI
Publié le 13-06-2016
Publié le 13-06-2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire