En
Thaïlande, l’agacement de la population thaïlandaise face à la junte en place
depuis presque quatre ans devient de plus en plus aigu. Samedi 10 février, une
manifestation a rassemblé environ 500 personnes dans le quartier historique de
Bangkok pour dénoncer le régime militaire et réclamer des élections.
Contrairement aux fois précédentes, la police s’est contentée d’observer et n’a
pas procédé à des arrestations.
C’est aux cris de « Nous voulons des élections » et « nous détestons la dictature »
que plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés près du monument
de la démocratie, lieu emblématique des manifestations contre les
gouvernements militaires.
Les organisateurs étaient des étudiants, des militants et des avocats
contre lesquels des mandats d’arrêts ont déjà été émis pour leur
participation à d’autres manifestations.
La police s’est contentée cette fois-ci de contenir les manifestants
afin qu’ils ne débordent pas sur la chaussée. La manifestation était
d’ampleur limitée mais elle n’en est pas moins significative.
Tous les samedis
Malgré les arrestations, la junte ne parvient plus à intimider les
opposants, lesquels deviennent de plus en plus audacieux. Leur
principale demande est l’organisation d’élections avant la fin de
l’année, comme le chef de la junte, le général Prayut Chan-ocha s’y était engagé avant de revenir sur sa promesse.
Les opposants ont annoncé qu’ils manifesteraient tous les samedis
jusqu’à ce que des élections soient organisées. En Thaïlande, plus la
contestation monte, plus la junte semble se crisper sur ses positions et
repousser le retour à la démocratie.
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