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vendredi 9 février 2018

Les Maldives en proie au chaos politique, l’état d’urgence décrété


Le petit archipel des Maldives s’enfonçait, mardi 6 février, dans le chaos politique après l’arrestation du président de la Cour suprême, l’opposition appelant à une intervention américaine et indienne pour renverser le président Abdulla Yameen, qui dénonce lui une « conspiration ».

Le président de la Cour suprême, Abdulla Saeed, et un autre juge ont été arrêtés mardi au petit jour pour « corruption » par des policiers lourdement armés, cinq jours après que la haute juridiction eut infligé un camouflet au régime en cassant les condamnations de neuf opposants éminents. Des centaines de manifestants rassemblés devant le siège de la Cour ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
Après avoir refusé d’exécuter l’arrêt de la Cour et de libérer les prisonniers politiques incarcérés, le gouvernement a décrété lundi soir l’état d’urgence pour quinze jours.
« J’étais dans l’obligation de déclarer l’état d’urgence car il n’y avait aucun autre moyen d’enquêter sur ces juges. Nous devions d’abord suspendre leur autorité et leur immunité. Car nous devions découvrir jusqu’où va la conspiration ou le coup » d’Etat, s’est justifié le président Abdulla Yameen dans une allocution télévisée. Selon lui, le président de la Cour suprême œuvrait à le destituer.
Face à cette situation volatile, nombre de pays — dont la France, la Chine et l’Inde — ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en voyage touristique dans l’archipel de 340 000 habitants, associé dans l’imaginaire aux plages paradisiaques de sable blanc et aux mers bleu turquoise de l’océan Indien.
  • L’état d’urgence décrété

L’ex-autocrate Maumoon Abdul Gayoom, demi-frère du président Yameen, a lui aussi été arrêté. Agé de 80 ans, M. Gayoom, qui dirigea le pays d’une main de fer pendant trente ans, jusqu’aux premières élections démocratiques, en 2008, s’est rangé depuis aux côtés de l’actuelle opposition. « Je n’ai rien fait pour être arrêté », a déclaré M. Gayoom dans un message vidéo à ses partisans publié sur Twitter, juste avant son arrestation.
« Je vous demande de rester fermes et déterminés également. Nous n’abandonnerons pas le travail de réforme que nous menons. »
  • L’opposition demande une intervention indienne

« Le président Yameen a illégalement déclaré la loi martiale et s’est emparé de l’Etat. Nous devons l’évincer du pouvoir. Le peuple des Maldives a une requête légitime envers les gouvernements du monde, notamment l’Inde et les Etats-Unis », a déclaré l’ex-président en exil Mohamed Nasheed dans un communiqué. L’ancien chef de l’Etat, qui figure parmi les opposants dont la condamnation a été cassée par la Cour suprême, a réclamé une intervention militaire indienne et un blocage financier américain.
Condamné en 2015 à treize ans de prison pour « terrorisme » et incarcéré, ce champion de la lutte contre le réchauffement climatique était parti l’année suivante à la faveur d’une permission médicale au Royaume-Uni, où il avait obtenu l’asile. L’Inde est déjà intervenue militairement aux Maldives par le passé. En 1988, dans le cadre de l’« opération Cactus », elle avait dépêché des troupes pour faire échouer une tentative de coup d’Etat contre M. Gayoom.
L’opposition a par ailleurs demandé que Washington « s’assure que les institutions financières américaines interrompent toutes les transactions en dollars des responsables du régime aux Maldives ».
  • Le régime sous pression

L’instauration de l’état d’urgence vient renforcer les pouvoirs déjà très vastes des forces de sécurité pour arrêter et maintenir en détention des suspects. La Cour suprême avait justifié son annulation des condamnations des neuf opposants en arguant que celles-ci étaient d’une « nature contestable et politiquement motivées », et elle avait ordonné la tenue de nouveaux procès. Le gouvernement avait refusé d’obtempérer et avait qualifié l’arrêt de la Cour d’anticonstitutionnel.
La décision de la Cour a, en principe, libéré la voie à une candidature de M. Nasheed à la présidentielle qui doit se tenir cette année. Il a d’ores et déjà déclaré son intention de se présenter face au président Yameen, qui l’avait défait en 2013 dans des circonstances controversées.
La Cour avait également ordonné la réintégration de douze députés démis de leurs mandats pour avoir fait défection au parti de M. Yameen. Cette décision permet théoriquement à l’opposition d’obtenir la majorité absolue au Majlis, le Parlement de l’archipel, qui compte 85 sièges, et lui donnerait le pouvoir de renverser le gouvernement et le président. Le gouvernement, qui avait déjà mis en garde la semaine dernière contre toute tentative de destitution ou d’arrestation du président, a déclaré, lundi, que la Cour n’était pas au-dessus de la loi.
Pour la députée de l’opposition Eva Abdulla, l’état d’urgence montre que le régime est sous pression. « C’est un acte désespéré. Cela montre qu’Abdulla Yameen a tout perdu : la confiance du peuple, du Parlement, des autres institutions et des cours de justice », a déclaré l’élue sur Twitter.
Lire aussi :   Les Maldives quittent le Commonwealth
Les Etats-Unis se sont dits lundi « troublés et déçus » par la déclaration de l’état d’urgence et ont appelé le régime au respect de la loi. « Le président Yameen s’est systématiquement aliéné sa coalition, a emprisonné ou exilé toute figure majeure de l’opposition, privé des parlementaires élus de leur droit de représenter les électeurs à la législature, modifié les lois pour éroder les droits humains », a déploré le département d’Etat dans un communiqué.



Le Monde.fr avec AFP | 

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