Au
Cambodge, de nouveaux amendements à la Constitution inquiètent les défenseurs
des droits de l’homme. Le Parlement a voté en faveur des textes ce mercredi 14
février et le Sénat est d’ores et déjà acquis au projet. Ces amendements
introduisent le crime de lèse-majesté à l’encontre du souverain du Cambodge.
Ils créent également des restrictions à la liberté d’association.
Au Cambodge, les partis politiques sont désormais formellement tenus
de placer l’intérêt de la Nation et du pays en tête de leurs priorités.
L’article 53 de la Constitution - dans lequel le pays s’engage à ne pas
interférer dans les affaires d’autres Etats - mentionne dorénavant que
le Cambodge s’oppose également à toute interférence venues de
l’extérieur.
Le gouvernement ne juge pas nécessaire de créer de nouvelles lois
pour veiller à l’application de ces amendements. Pour certains experts,
ils viennent surtout légitimer l’action de Hun Sen.
Ces derniers mois, le Premier ministre cambodgien s’est exposé aux
critiques des organisations de défense des droits de l’homme après la
dissolution du principal parti d’opposition et la fermeture de plusieurs
médias indépendants à moins d’un an des élections.
L’introduction du crime de lèse-majesté, d’insulte au roi, inquiète ces organisations car en Thaïlande, le même type de loi a été plusieurs fois instrumentalisée par le pouvoir en place au détriment des opposants.
Nouvelle inquiétude pour les défenseurs des droits de l’homme :
malgré des sons de cloche différents au sein du gouvernement, lundi 12
février, le président du comité qui examinait ces nouveaux amendements a
déclaré qu’une loi de régulation des réseaux sociaux pourrait
éventuellement être envisagée.
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