Il
y a 70 ans, la Birmanie devenait indépendante après plus de soixante ans
de colonisation britannique. C’était le 4 janvier 1948. Une indépendance
négociée par le général Aung San, le père d’Aung San Suu Kyi. Il a été
assassiné peu de temps avant le départ des Anglais. Une figure toujours forte
aujourd’hui dans le pays.
« La demande de
notre peuple est l’entière indépendance. » En 1947,
le général Aung San prononce ces quelques mots en anglais, mais le père d’Aung
San Suu Kyi sera assassiné avant l’indépendance.
Aujourd’hui, le souvenir du général Aung San reste très présent,
comme chez cette Birmane originaire de Rangoon : « Je le respecte beaucoup, c’est une des meilleures personnes que
je connaisse. Il a rendu la Birmanie fière d’elle-même et je l’admire vraiment »,
dit-elle.
Sous la junte militaire, le rôle du père d’Aung San Suu Kyi pour
l’indépendance a été passé sous silence. La raison : ne pas donner trop
de crédibilité à sa fille, alors opposante politique.
Ya Minn su, professeur d’histoire,
se souvient de ses leçons. « Les militaires l’avaient éliminé des manuels
et je devais respecter les livres d’histoire. Mais je voulais que les enfants
le connaissent, donc j’ai dû chercher des informations sur lui en dehors des
textes officiels », explique-t-elle.
Aujourd’hui, la dirigeante birmane tente de s’appuyer sur
l’héritage de son père. Avant de mourir, il avait signé un accord avec
certaines des minorités du pays pour ouvrir la voie à l’indépendance. L’accord de Panglong n’a jamais été mis en œuvre.
70 ans plus tard, le pays est toujours agité par des
conflits ethniques. La prochaine conférence de paix est d’ailleurs prévue à la
fin du mois de janvier en Birmanie.
RFI
le 04-01-2018
RFI
le 04-01-2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire