En Birmanie, les rebelles rohingyas revendiquent ce dimanche 7
janvier 2018 l’attaque contre un camion de l’armée birmane dans l’Etat
d’Arakan. Plusieurs membres des forces de sécurité ont été blessés vendredi par
des mines artisanales, dans cette région de l’ouest du pays, théâtre de la
répression militaire contre la minorité musulmane des Rohingyas ces derniers
mois.
Des viols, des villages brûlés, des
personnes qui meurent de faim. Selon l’Armée du salut des Rohingyas de l’Arakan
(Arsa), la répression militaire continue
aujourd’hui contre cette minorité musulmane.
Dans un communiqué diffusé ce
dimanche, l’Arsa l’annonce : elle n'a « pas d’autres choix que de combattre ».
C’est donc bien elle qui est responsable de l’attaque de vendredi contre
l’armée, précise la rébellion, sans donner davantage de détails.
Selon les militaires, les Rohingyas
étaient une dizaine lors de l’embuscade, et plusieurs membres des forces de
sécurité birmanes ont été blessés.
Le gouvernement birman accuse l'Arsa de retarder le retour des réfugiés
Ce que l’Arsa demande dans son
communiqué, c’est que les Rohingyas soient consultés pour toutes les décisions
concernant leur futur. Mais selon le gouvernement birman, l’objectif de la
rébellion est de retarder le retour des réfugiés en Birmanie.
Ils sont plus de 650 000 à
avoir traversé la frontière avec le Bangladesh, face aux violences de l’armée
birmane après les attaques de l’Arsa contre des postes de police le 25 août
dernier.
Le retour des Rohingyas devrait commencer à partir du 23 janvier. Mais les
détails restent flous. La semaine dernière, le Bangladesh a annoncé avoir envoyé une liste de 100 000 noms aux autorités birmanes.
Une liste que le pays doit encore approuver.
lRFIle 07-01-2018
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