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jeudi 11 janvier 2018

Birmanie: deux journalistes mis en examen pour atteinte au "secret d'Etat"

© AFP / Par Hla-Hla HTAY | Le journaliste de Reuters Wa Londe (c), escorté par la police, arrive au tribunal de Rangoun, le 10 janvier 2018 en Birmanie
RANGOUN (AFP) - 

Deux journalistes de l'agence Reuters ont été mis en examen mercredi pour atteinte au "secret d'Etat" après avoir enquêté sur le conflit dans l'ouest du pays, où l'armée est accusée d'épuration ethnique contre les Rohingyas.
Cette inculpation douche les espoirs internationaux d'une libération rapide des deux reporters birmans: depuis leur arrestation le 12 décembre, lors d'un dîner avec des policiers, les appels en leur faveur se sont multipliés.

L'ONU, les Etats-Unis et l'Union européenne, très inquiets des atteintes à la liberté de la presse malgré l'arrivée aux manettes d'un gouvernement civil dirigé par la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, ont à plusieurs reprises déjà demandé leur libération sans condition.
Wa Lone, 31 ans, et Kyaw Soe Oo, 27 ans, sont accusés par la police de détenir des documents relatifs aux opérations des forces de sécurité dans l'ouest du pays, en Etat Rakhine.
Plus de 650.0000 musulmans rohingyas ont fui cette zone depuis fin août et le début de l'opération de l'armée militaire birmane.
La Birmanie est depuis sous pression internationale: le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU est allé jusqu'à évoquer de possibles "actes de génocide". Des accusations rejetées en bloc par l'armée et le gouvernement birmans.
"Nous avons demandé leur libération sous caution mais cela a été rejeté par le procureur", a expliqué à l'AFP Khin Maung Zaw, leur avocat, après la décision du tribunal de Rangoun.
Les faits pour lesquels ils sont poursuivis sont passibles de 14 ans de prison.
Devant le tribunal mercredi, de nombreux journalistes étaient habillés de noir en signe de protestation. "S'il vous plaît, dites à tout le monde de protéger les journalistes", a crié Kyaw Soe Oo après l'audience, au milieu de ses proches en pleurs.
"Ma femme est enceinte donc j'essaye d'être fort", a glissé Wa Lone à ses collègues qui s?inquiétaient pour sa santé.
L'agence Reuters clame leur innocence depuis leur arrestation.
- 'Bouc-émissaires' -
Pour les défenseurs des droits de l'Homme, ces poursuites soulignent un retour en arrière de ce pays d'Asie du Sud-Est sur la voie de la démocratie.
Depuis la dissolution de la junte militaire en 2011, la Birmanie a vu se développer des médias indépendants, mais certaines lois continuent à menacer la liberté de la presse.
Et si le pays a aboli en 2012 la censure sur les médias, les journalistes birmans estiment que l'autocensure reste forte notamment quand il s'agit de questions relatives à l'armée ou à la religion, dans ce pays marqué par un fort nationalisme bouddhiste.
"Il s'agit clairement d'une man?uvre des autorités visant à étouffer les enquêtes menées sur les violations des droits humains et les crimes commis par l'armée contre les Rohingyas et à dissuader d'autres journalistes de leur emboîter le pas", a déclaré James Gomez, directeur pour l'Asie du Sud-est et le Pacifique à Amnesty International.
La Birmanie demeure à la 131e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2017 de Reporters sans frontières.
Ces derniers mois, les arrestations de journalistes se sont multipliées. Et au total, l'an passé, au moins 11 journalistes ont été arrêtés en raison de leur travail.
"Dans cette affaire, aucun élément fourni par les autorités n'apparaît crédible. Tout semble indiquer que Wa Lone et Kiaw Soe Oo servent de boucs-émissaires aux autorités pour dissuader les journalistes trop curieux", remarque Daniel Bastard, responsable du bureau Asie-Pacifique de Reporters sans frontières.
Les familles des journalistes ont clairement laissé entendre qu'ils avaient été piégés car leur arrestation était intervenue quelques minutes après la remise de documents par des policiers qu'ils n'avaient jamais rencontrés auparavant.
"C'est déprimant et inquiétant de voir que le gouvernement civil birman est prêt à laisser les forces de sécurité s'en prendre aux journalistes, comme cela se faisait sous le régime militaire", estime David Baulk, de l'ONG Fortify Rights.
L'armée birmane, qui est à la manoeuvre dans l'ouest du pays, reste également très puissante sur le plan politique. Elle a la main sur un quart des sièges au Parlement grâce à des députés non élus et sur trois ministères incontournables (la Défense, l'Intérieur et les Frontières).
La prochaine audience est prévue le 23 janvier.
Par Hla-Hla HTAY
© 2018 AFP

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