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samedi 25 novembre 2017

Perpétuité pour le «boucher des Balkans»

Ratko Mladic, surnommé le "boucher des Balkans", arrrive au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, pour le verdict de son procès, le 22 novembre 2017 à La Haye Photo Peter Dejong. AFP


Accusé de génocide et de crimes contre l'humanité, le chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic a été condamné à la prison à vie. Enervé et criant, l'accusé a été évacué de la salle d'audience avant l'annonce du verdict.


Vingt-cinq ans après les premiers massacres de masse en Bosnie-Herzégovine, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a condamné Ratko Mladic, l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, à la prison à vie. Surnommé le «boucher des Balkans» pour sa responsabilité dans des crimes qui ont fait plus de 100 000 morts et déplacé plus de 2,2 millions de personnes entre 1992 et 1995, il a été reconnu coupable d’un des deux chefs de génocide, de cinq chefs de crimes contre l’humanité et de quatre chefs de violations des lois ou coutumes de la guerre. L’accusation avait requis la perpétuité, la peine «que M. Mladic mérite sur la base des preuves présentées et compte tenu du haut niveau de responsabilité».
Par la voix de son fils Darko, Mladic a annoncé qu'il fera appel.
Cette condamnation historique de l'«architecte de la politique de nettoyage ethnique», selon les mots du procureur Serge Brammertz, intervient plus de vingt mois après celle de Radovan Karadzic, le leader politique des Serbes de Bosnie, qui avait écopé de 40 ans de prison pour génocide à Srebrenica. Ce verdict infligé à Ratko Mladic, aujourd’hui âgé de 74 ans, clôt un quart de siècle de conflits et d’une longue quête de justice. Le 31 décembre, le TPIY fermera ses portes.

L’annonce de la peine a été retardée après que l’accusé a obtenu une longue pause pour se rendre aux toilettes. Ses avocats ont alors avancé qu’il souffrait d’hypertension et demandé un report du verdict. «Ils mentent. Vous mentez. Je ne me sens pas bien», a crié Ratko Mladic à son retour dans la salle d’audience. Enervé, il a alors été évacué à la demande du juge Alphons Orie. Menée par l’avocat Dragan Ivetic, la défense de Mladic avait tenté à de nombreuses reprises de reporter ce verdict en brandissant l’argument de sa mauvaise santé physique et mentale. Mladic aurait été victime de trois attaques cérébrales.

«Souffrances considérables»

Pendant près d’une heure et demie, le juge Orie a listé les quatre entreprises criminelles communes de l’ex-chef militaire des Serbes de Bosnie. Il a également détaillé la liste de ses crimes, revenant sur les «Souffrances considérables» infligées aux populations civiles délibérément prises pour cible par les hommes de Mladic à Sarajevo, comme à Srebrenica et dans quinze municipalités de Bosnie-Herzégovine.
Il s’est arrêté sur le sort de 24 détenus morts asphyxiés, privés d’eau et forcés à consommer du sel avant un transfert de neuf heures vers un centre de détention. «De nombreux auteurs qui ont capturé des musulmans bosniens ont montré peu ou pas de respect pour la vie humaine, ni dignité», a poursuivi le juge néerlandais. «Les circonstances étaient brutales.» […] «Ceux qui ont tenté de défendre leur maison faisaient face à une force sans pitié. Des exécutions de masse ont eu lieu et certaines victimes ont succombé après avoir été battues.»

Pire massacre depuis 1945

Il avait été inculpé le 24 juillet 1995, une quinzaine de jours seulement après la chute de l’enclave de Srebrenica où environ 8 000 hommes, jeunes et vieux, avaient trouvé la mort dans l’est de la Bosnie. Cet été-là, les forces militaires des Serbes de Bosnie se livraient au pire massacre de masse depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Sur l’acte d’inculpation pour génocide et crimes contre l’humanité figurait également le nom du «président» des Serbes de Bosnie, l’ex-psychiatre Radovan Karadzic, l’un des architectes de la purification ethnique avec l’ordonnateur en chef, le président Serbe Slobodan Milosevic. Ce dernier est mort en détention il y a dix ans à La Haye avant qu’une peine ne soit prononcée à son encontre.
En novembre 1995, Karadzic et Mladic étaient à nouveau inculpés pour génocide et crimes contre l’humanité non plus seulement pour le bombardement de Sarajevo, l’ouverture des camps de concentration de Prijedor, de Foca, Manjaca et la déportation de dizaines de milliers de Bosniaques et de Croates, mais pour la responsabilité dans le massacre de Srebrenica. Le 11 juillet 1996, un an après la chute de Srebrenica, le tribunal de La Haye, avait délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Mladic et Karadzic. L’année suivante, le «boucher des Balkans» avait quitté la direction de la VRS, l’armée des Serbes de Bosnie et gagné la clandestinité. Ce n’est que le 26 mai 2011 que Ratko Mladic avait été arrêté à Lazarevo, en Serbie, chez un de ses cousins. La cavale prenait fin. Mladic devait rendre des comptes. C’est chose faite.

Par Arnaud Vaulerin — 

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