Des
militants grimés en Donald Trump et Kim Jong-Un se donnent une accolade, lors
d'une manifestation pour la paix, le 5 novembre 2017 à Séoul, en Corée du Sud.
|
La porte-parole
du ministère des Affaires étrangères a regretté que les États-Unis inscrivent
la Corée du Nord sur leur liste d'États soutenant le terrorisme.
Moscou a accusé jeudi les
États-Unis de pousser la Corée
du Nord à "une catastrophe", en plaçant le pays
dans la liste des États qui soutiennent le terrorisme. Donald
Trump avait annoncé cette décision en début de semaine, et l'avait
justifiée par la volonté d'accroître la pression contre le programme nucléaire
de Pyongyang.
"De telles actions, le fait
d'entraîner la situation au bord du gouffre, cela risque de se terminer par une
grande catastrophe, non seulement à l'échelle régionale, mais à l'échelle
mondiale", a mis en garde la porte-parole du ministère russe des Affaires
étrangères, Maria Zakharova.
La décision de Washington "ne
contribue pas à faire baisser la tension" sur la péninsule coréenne,
a-t-elle ajouté au cours d'un point de presse. "Cela ressemble plus à une
nouvelle action d'intimidation, à une démarche médiatique, alors qu'il faut se
concentrer sur un travail diplomatique qui doit conduire à un règlement de la
situation".
Pyongyang avait déjà figuré sur la
liste noire des États soutenant le terrorisme de 1988 à 2008, pour son
implication présumée dans l'attentat à la bombe contre un avion sud-coréen qui
avait fait 115 morts en 1987. Cette fois, elle y rejoint l'Iran,
la Syrie et
le Soudan.
Le soutien à l'Ukraine également critiqué
Maria Zakharova a par ailleurs
critiqué le soutien des États-Unis à l'Ukraine. Le pays fêtera en effet lundi
le 85ème anniversaire de Holodomor,
la grande famine des années 1932 et 1933, qui a provoqué la
mort de millions d'Ukrainiens.
"Ce mois-ci, nous rendons
hommage aux millions d'Ukrainiens qui sont morts de faim [...] en raison de la
politique soviétique brutale sous Staline",
avait écrit la semaine dernière le département d'État américain dans un
communiqué.
"Washington a pratiquement
insulté la mémoire des victimes [de la famine] parmi lesquelles il y a eu des
représentants de plusieurs ethnies qui peuplaient l'Union soviétique", a
affirmé la porte-parole. "Hors l'Ukraine, la famine [...] a touché le
Bélarus, le Kazakhstan, la région [russe] de la Volga, le Caucase du Nord, la Sibérie
occidentale et le sud de l'Oural", a-t-elle dit.
En 1932, les autorités soviétiques
ont déclenché une campagne de collectivisation forcée au cours de laquelle
elles ont réquisitionné blé, légumes et bétail, acculant les paysans à la
famine, notamment en Ukraine.
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire