L'accueil est plutôt froid. Le président du Conseil
européen, Donald Tusk, a apporté son soutien à Madrid après la déclaration
d'indépendance de la Catalogne, vendredi 27 octobre. Il a déclaré que
l'Espagne restait "la seule
interlocutrice" de l'Union européenne. Plusieurs pays ou
associations de pays ou lui ont emboîté le pas.
L'Allemagne
Berlin refuse de reconnaître l'indépendance de la
Catalogne et soutient pleinement Madrid. Le porte-parole de la chancelière
Angela Merkel a déclaré que Berlin soutenait la position "claire" de Mariano
Rajoy, qui vise à ramener l'ordre et le calme. "Nous espérons que toutes les personnes concernées utiliseront
les voies du dialogue et de la désescalade", a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni
Même tonalité du côté du gouvernement britannique. "Le Royaume-Uni ne reconnaît et ne
reconnaîtra pas la déclaration unilatérale d'indépendance faite par le
parlement régional catalan", a annoncé un porte-parole du
gouvernement. "Elle est
basée sur un vote qui a été déclaré illégal par les tribunaux espagnols. Nous
continuons à vouloir voir l'Etat de droit maintenu, la Constitution espagnole
respectée, et l'unité préservée."
La France
Emmanuel Macron a également apporté son "plein soutien" aux
autorités centrales espagnoles, en marge d'un déplacement en Guyane, vendredi. "Je l'ai toujours dit, moi j'ai un
interlocuteur en Espagne, c'est le Premier ministre Rajoy et je n'ai pas de
commentaire à faire sur des sujets qui sont des sujets intérieurs,
a déclaré le président français à la presse. Il y a un Etat de droit en Espagne avec des
règles constitutionnelles, [Mariano Rajoy] veut les faire respecter et il a mon
plein soutien."
L'Union européenne
"Pour
l'Union, rien ne change. L'Espagne reste notre seule interlocutrice",
a écrit Donald Tusk, président du Conseil de l'Union européenne qui représente
les 28 Etats membres. Ce dernier a parallèlement appelé Madrid à "favoriser la force de l'argument
plutôt que l'argument de la force".
L'Union européenne "n'a pas besoin d'autres fissures, d'autres fractures,
a réagi de son côté le président de la Commission européenne, Jean-Claude
Juncker. Nous n'avons pas à nous
insérer dans ce débat hispano-espagnol mais je ne voudrais pas que demain
l'Union européenne se compose de 95 Etats membres".
Les Nations unies
"Le
secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres encourage toutes les parties à
chercher des solutions dans le cadre constitutionnel espagnol, a
déclaré Farhan Haq, un porte-parole de l'ONU. Toute discussion sur le niveau ou la nature de l'attribution de
pouvoirs demeure une affaire intérieure de l'Etat".
Les Etats-Unis
Les Etats-Unis se sont également exprimés. "La Catalogne fait partie intégrante
de l'Espagne, et les Etats-Unis soutiennent les mesures constitutionnelles du
gouvernement espagnol visant à maintenir l'Espagne forte et unie",
a indiqué la porte-parole du département d'Etat. "Les Etats-Unis jouissent d'une grande amitié et d'un partenariat
durable avec notre allié de l'Otan, l'Espagne", a-t-elle
ajouté, soulignant que les Etats-Unis et l'Espagne "coopèrent étroitement pour faire progresser [leurs] priorités économiques et de sécurité
communes"
Le Canada
"Le
Canada reconnaît une Espagne unie", a déclaré à la chambre des
Communes Andrew Leslie, secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires
étrangères Chrystia Freeland. "Un
dialogue entre l'Espagne et la Catalogne au sein du cadre constitutionnel
demeure la meilleure voie à suivre", a-t-il continué.
La Turquie
Selon le ministère turc des
Affaire étrangères, "la
décision unilatérale du parlement catalan est incompatible avec la Constitution
et les lois espagnoles, et ne reflète pas la volonté publique de l'Espagne ou
de la région". Ankara "espère qu'une solution fondée sur la démocratie et l'Etat de
droit sera trouvée".
France Télévisions
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