Le président Duterte tresse des lauriers à son
prédécesseur Ferdinand Marcos. Il avait pourtant été chassé du pouvoir par la
révolution du peuple il y a plus de trente ans, et l'ONG anticorruption
Transparency International le considère comme le deuxième dictateur le plus
cupide de l'histoire. Mais à l'occasion du centenaire de la naissance du défunt
numéro un philippin, ce lundi 11 septembre 2017, l'actuel président de
l'archipel a décrété un jour férié dans la région natale de son aîné.
Souffler le froid et le chaud, surtout le chaud, sur
l'héritage controversé de feu le président Ferdinand Marcos. L'actuel chef de
l'Etat philippin, Rodrigo Duterte - mondialement connu pour ses
déclarations et sa politique fracassantes -, est passé depuis longtemps
maître à ce petit jeu.
Selon l'homme fort de Manille, Ferdinand Marcos était pour
les habitants de sa région natale, dans le nord des Philippines, « le meilleur président que le pays ait connu ».
« Pourquoi le remettre en
cause ? », s'interroge Rodrigo Duterte.
Un
adepte de la loi martiale, comme lui
Quelques jours plus tôt, le président avait également
laissé entendre que la famille Marcos, toujours installée
dans la vie politique, serait prête à rendre, en échange de « l'immunité », une partie
de sa fortune volée à l'époque dans les caisses de l'Etat, y compris « quelques barres d'or ». Ce
qu'a toujours nié le clan.
Il y a trois mois, enfin, face à la menace terroriste,
Rodrigo Duterte ordonnait dans tout le sud du pays la loi martiale, qu'il promettait
aussi « terrible »
que sous la dictature de Ferdinand Marcos. Aujourd'hui, Rodrigo Duterte assure
néanmoins qu'il n'y a aucun abus sous sa loi martiale.
le 11-09-2017
Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire