Kim Jong-Un, le 10 octobre 2015 à Pyongyang | ED JONES / AFP |
D’habitude, je me tiens à l’écart de cette tendance
consistant à accentuer les menaces, qui domine souvent les discussions sur
la politique étrangère. Les États-Unis étant si puissants et si bien situés sur
le plan géopolitique, les éditorialistes comme les décideurs doivent toujours
faire comme si le ciel allait nous tomber sur la tête pour justifier la hausse
des budgets militaires et convaincre l’opinion publique qu’il est bon d’aller
se mêler des affaires de pays lointains.
Et que cette crainte s’appelle «la
théorie des dominos», «la mainmise de la Charia», «l’axe du mal» ou simplement
«l’extrémisme violent», les véritables menaces que font peser ces dangers
éloignés sont généralement exagérées.
Mais en ce moment, nous traversons une période où, je le
confesse, il est sans doute légitime de s’inquiéter. Je n’irais pas jusqu’à
dire que nous sommes au bord d’une guerre majeure ou d’un affrontement
généralisé entre les grandes puissances, mais les matières inflammables
semblent s’accumuler en de nombreux lieux et il est difficile de faire
confiance aux dirigeants de plusieurs pays clés (en incluant au premier chef
les États-Unis).
Nous ferions bien de nous poser des questions sur l’état
de l’ordre mondial: le monde est-il plus sûr qu’il l’était il y a un an? Plus
précisément, le risque de guerre augmente-t-il ou diminue-t-il? Le danger d’une
crise économique sérieuse est-il plus élevé ou plus faible? Les accords et
normes internationales qui aident à apaiser et résoudre les conflits d’intérêt
et améliorer la coopération internationale sont-ils plus ou moins robustes
qu’ils ne l’étaient au mois de juin 2016?
Il m’a semblé utile, sur le modèle de Sergio Leone, de
distinguer trois grandes tendances actuelles:
1.Le bon
Avant de plonger dans la dépression fataliste –on y sera
bien assez tôt!– commençons avec les bonnes nouvelles. Malgré tous les titres
des journaux et une légère hausse récente, le niveau des conflits entre humains
est à un
de ses plus bas historiques, et la possibilité que vous mourriez d’une mort
violente est la plus basse, et de loin, de presque toutes les périodes de
l’histoire humaine. Par ailleurs, le nombre de conflits de basse intensité n’a
pas augmenté de manière significative au cours des dernières années, même en
prenant en compte les évènements du Proche-Orient. Si Daech et d’autres groupes
terroristes sont parvenus à organiser ou à inspirer des attaques terroristes
dans de nombreux endroits, le risque terroriste demeure relativement faible en
dehors de zones de conflits actifs comme en Syrie ou en Irak, particulièrement
quand on le compare à d’autres dangers plus prosaïques et familiers. Même
aujourd’hui, pour un Européen ou un Américain, les probabilités de mourir dans
une attaque terroriste sont pour
ainsi dire infimes.
De telles tendances, pour encourageantes qu’elles soient,
ne sont pourtant pas une garantie de tranquillité sur le long terme et l’on
pourrait au contraire affirmer qu’une trop grande complaisance pourrait rendre
une guerre plus probable. Mais nous pouvons également nous réjouir du fait que
le monde est plus pacifique qu’il ne l’était au cours des décennies précédentes
et tirer les leçons de cette observation. Voilà, pour commencer, plus de 70 ans
que des grandes puissances ne se sont pas affrontées, et s’assurer que cela
continue doit être une de nos préoccupations.
Mais il y a d’autres événements récents encourageants.
Pour l’instant, les électeurs, en France, aux Pays-Bas, en Autriche, ont décidé
de rejeter le
nationalisme xénophobe de politiciens comme Geert Wilders ou Marine le Pen
et de leur préférer –même par défaut– les visions plus inclusives et plus
modernes de dirigeants comme Emmanuel Macron. Le califat autoproclamé de l’État
islamique est en route vers les poubelles de l’histoire et si sa disparition ne
règlera pas le problème de l’extrémisme violent, c’est tout de même un progrès
bienvenu. L’accord de paix qui a mis un terme à la longue guerre civile qui
ensanglantait la Colombie semble tenir –jusqu’à
preuve du contraire– et la guerre en Ukraine s’est pour ainsi dire gelée et
ne semble pas devoir redémarrer de sitôt. Enfin, les efforts continus de la
Russie visant à s’ingérer dans les affaires politiques des démocraties voisines
semblent
se retourner contre elle, tandis que le pouvoir de la Russie ne cesse de
s’amenuiser et que les manifestations populaires augmentent.
L’Union européenne est dans sa cinquième année d’affilée
de reprise économique malgré les incertitudes entourant le processus du Brexit
et bien que les opinions publiques en Europe, en Amérique ou au Japon soient de
plus en plus préoccupées par les questions économiques. Pour l’instant
(CROISONS LES DOIGTS), le président Trump n’a toujours pas déclenché de guerre
commerciale (mais il pourrait bien sûr le faire). Je n’irai pas jusqu’à dire
que le verre est à moitié plein, mais au moins, il n’est pas entièrement
vide.
2. Le mauvais
Voilà pour les bonnes nouvelles. Si vous êtes en quête de
sujet d’inquiétude, hélas, il n’est guère besoin d’aller bien loin.
En Asie, les capacités nucléaires et balistiques de la
Corée du Nord qui défient la communauté internationale, et l’espoir naïf de
Trump de voir la Chine ignorer ses propres intérêts et qu'elle parvienne à
persuader Pyongyang de faire ce que Trump souhaite s’est
avéré n’être qu’un rêve éveillé (ce qui n’est une surprise pour personne).
Mais tout cela ne laisse aux États-Unis et à leurs alliés chinois aucune option
séduisante que le «moins mauvais»
des choix, celui de rétablir le contact avec un régime qui
vient de tuer un citoyen américain pour une histoire d’affiche dérobée. Les
mouvements islamistes semblent gagner
du terrain en Indonésie et menacer l’atmosphère de tolérance qui règne
depuis longtemps dans le pays, tandis que la guerre du gouvernement philippin
contre les trafiquants de drogue est menée avec un
coût humain énorme sans sucsciter la moindre émotion de la part du
président Dutertre, au contraire.
Quant au rapprochement entre Trump et le président chinois
Xi Jinping, il n’a en rien ralenti les efforts de Pékin pour remettre en cause
le statuquo territorial en Mer de Chine. Tout bien considéré, il est difficile
d'estimer que les choses vont mieux en Asie que l’an dernier. On peut tirer les
mêmes sombres conclusions de ce qui se passe au Moyen-Orient –et c’est même
pire. Certes, l’État islamique appartiendra peut-être bientôt au passé –au
moins en termes d’emprise territoriale– mais les conflits complexes, multiples
et entremêlées qui secouent le Yémen, la Syrie, l’Irak, ainsi que
l’affrontement entre le Qatar et l’Arabie saoudite est cause de bien plus de
problèmes qu’en 2016. La défaite imminente de l’État islamique a intensifié les
efforts de ses adversaires pour contrôler son territoire, tandis que des
puissances étrangères renforcent leur présence et que les efforts diplomatiques
sont au point mort.
L’implication militaire américaine a augmenté de manière
constante –sans réel soutien de l’opinion publique américaine ou du Congrès– et
des appareils américains ont récemment abattu des drones iraniens et un
chasseur syrien. Cette dernière action a provoqué une réaction de Moscou qui a averti
contre les conséquences d’une nouvelle attaque américaine et qui a par ailleurs
suspendu le canal de communication directe mis en place pour minimiser les
risques d’un affrontement accidentel entre les forces américaines et russes.
Pour couronner le tout, l’Arabie saoudite, qui se sent manifestement pousser
des ailes; poursuit sa campagne militaire brutale au Yémen tout en essayant de
contraindre le Qatar voisin de réduire al-Jezeera au silence, de rompre tout
contact avec l’Iran et d’accepter la domination saoudienne. Peut-être
voyez-vous un lien entre ces différents développement –mais pour ma part je
peine à le trouver. La pire
des décisions possibles pour les États-Unis serait de les voir s’impliquer
dans un nouveau conflit majeur au Proche-Orient, une intervention qui serait
mue «par l’incompétence crasse et l’incohérence et pas par une volonté claire»,
comme l’ont écrit Jim Lobe et Giulia McDonnell Nieto del Rio.
Parallèlement, il y a l’Afghanistan, Saison 27 épisode 13,
où les États-Unis font donc machine-arrière après le retrait d’Obama, et
envoient de nouvelles troupes pour poursuivre une guerre qu’il est impossible
de gagner. On voit mal, à l’heure actuelle, quel peut être l’intérêt des
États-Unis en la matière, mais au moins personne ne fait comme si cette
décision (que Trump
a clairement déléguée à James Mattis, Secrétaire à la défense) pourrait
entraîner quelque chose qui ressemblerait même vaguement à une victoire. Au
contraire et d’une façon qui n’est pas sans rappeler de manière inquiétante la
guerre du Vietnam, les États-Unis paraissent décidés à lancer une nouvelle
version de la
politique de statu-quo appliquée au Vietnam, visant à en faire juste assez
pour ne pas perdre – avec les brillants résultats que nous connaissons.
Nous savons que nous ne pouvons pas gagner. Et nous ne
pouvons même pas faire match nul. Pourtant, ni les Démocrates ni les
Républicains ne veulent que nous quittions la partie. Et pour finir en
beauté, les fondations institutionnelles du système international actuel
continuent de s’effriter. L’importance de telles institutions est parfois
exagérée, c’est vrai, mais même les plus cyniques savent que ces institutions
ont au moins le mérite de faciliter la coopération des États qui le souhaitent
et permettent surtout de stabiliser les relations internationales entre grands
États. L’OTAN est intacte, mais bien plus faible qu’il y a un an, et des doutes
ont été émis sur le rôle des Américains en Asie après que Trump a renoncé au
Partenariat trans-Pacifique et après ses réponses erratiques aux évènements qui
se déroulent en Corée et aux Philippines. Au lieu d’être en position de pouvoir
s’appuyer sur leurs fidèles alliés en toutes circonstances, les États-Unis font
désormais face à une Allemagne dont la dirigeante souhaite que l’Europe «fixe
sa propre feuille de route», un Canada dont le ministre des Affaires étrangères
a récemment déclaré que «des relations internationales qui semblaient immuables
depuis 70 ans sont désormais remises en cause», ajoutant que les décisions
prises par les États-Unis contraignaient le Canada «à fixer sa propre feuille
de route, en toute souveraineté.» De tels propos ne sont certes pas les signes
avant-coureurs de l’apocalypse, mais ils ne semblent pas vraiment augurer un
renforcement des liens entre les États-Unis et leurs principaux voisins et
alliés.
3. Le
franchement craignos
Tous ces évènements pourraient déjà nous inquiéter quand
bien même nous aurions, à la tête des principaux États du globe, de brillants
stratèges et des politiciens clairvoyants, des équivalents modernes de Franklin
Roosevelt, George Marshall, Konrad Adenauer ou Charles de Gaulle. Honnêtement,
au point où j’en suis, je me contenterais presque de Margaret Thatcher,
Zbigniew Brezinski, James Baker ou Jacques Chirac, bref des politiciens qui,
bien qu’ayant commis un sacré paquet d’erreurs, ont également deux trois
bricoles à leur crédit et n’ont pas embrassé la carrière politique dans le seul
but de tondre les électeurs et de satisfaire leur égo.
Mais à la place, nous avons quoi? Au Royaume-Uni, deux
Premiers ministres successifs ont, à un an d’intervalle, choisi de se
tirer dans le pied –en mode rafale. Le premier fut David Cameron, qui a
lancé sa carrière politique en promettant qu’il organiserait un référendum sur
la sortie de l’Union européenne (il était contre une telle sortie), qu’il a
organisé –et perdu. Deuxième victime, Theresa May, qui a trouvé le moyen de
perdre la majorité parlementaire qu’elle détenait à l’issue d’une élection
anticipée qu’elle avait elle-même organisée. La France, quant à elle, est passé
de la présidence «bling-bling» de Nicolas Sarkozy à la présidence terne de
François Hollande et vient de se donner un nouveau président en la personne
d’Emmanuel Macron, dont nous ne savons pas grand-chose. L’Italie quant à elle
n’a pas de chef politique d’envergure depuis la mort de –je ne sais pas,
Garibaldi? Recep Erdogan en Turquie a fait à la fois la démonstration de sa
grande capacité à consolider son pouvoir et de son incompétence à diriger le
pays, et les autres exemples de présidences défaillantes ne manquant pas, Brésil,
Afghanistan, Pologne, sans parler de l’ensemble du Moyen-Orient.
Mais les États-Unis ont décidé qu’ils ne seraient pas les
derniers dans cette course de fond vers l’incompétence politique. Pour le dire
franchement, si les potentielles conséquences n’étaient pas si effrayantes,
l’incompétence généralisée de l’administration Trump serait une grande source
de rigolade. Je ne parle naturellement pas ici des décisions politiques
controversées auxquelles des personnes raisonnables peuvent s’opposer avec
raison (comme par exemple le fait de confier aux commandant militaires
régionaux d’avantage d’autonomie dans les zones qu’ils contrôlent), mais bel et
bien des actions sur le plan international, qui semblent davantage inspirées
par Benny Hill ou Laurel et Hardy que par Clausewitz, Jomini ou Sun-Tsu.
Après six mois de présidence Trump, il est presque
difficile de dresser une liste exhaustive des moments les plus embarrassants.
Il y eut pour commencer la nomination de Mike Flynn au poste de conseiller à la
sécurité nationale et qui n’a tenu que 25 jours en poste, il y eut la
nomination de Sebastian Gorka,
expert autoproclamé en terrorisme. Il y eut le
discours étrange de Trump au quartier-général de la CIA, le lendemain de
son investiture, dans lequel il s’est mis à raconter n’importe quoi sur le
nombre de personnes qui avait assisté à cette cérémonie la veille et à se
plaindre de la couverture médiatique. Il y eut ensuite cette «armada» dont il
nous a affirmé qu’elle faisait route vers la Corée du Nord – alors qu’elle
partait dans la direction opposée, et puis son attitude tantôt favorable tantôt
défavorable à l’article 5 de la charte de l’OTAN. Il y a eu ces
communiqués de presse, ces tweets et ces annonces qui massacraient
l’orthographe des noms de dirigeants étrangers et la crise qui a éclaté lorsque
Trump a annoncé que la Corée du Sud allait devoir financer le système de
défense anti-missiles THAAD que les États-Unis avaient insisté pour déployer
là-bas. (Le conseiller à la Sécurité nationale H.R. Mcmaster a dû appeler son
homologue sud-coréen pour lui affirmer qu’il s’agissait d’une erreur
regrettable, mais le mal était fait.) Il y a eu aussi cette étrange décision de
Trump de limiter le périmètre du Secrétariat d’État (avec le soutien apparent
du Secrétaire d’État) et de lui retirer des missions diplomatiques sensibles
pour les confier à son gendre malgré son manque total d’expérience en matière
de politique étrangère et une carrière
dans les affaires peu reluisante. Et ne me lancez même pas sur la manière
dont Trump&Co gèrent les relations avec la Russie et les tentatives
d’un amateurisme forcené de Kushner de mettre en place une sorte de canal
de discussion officieux avec Moscou. Avec un tel bilan au bout de six mois, il
n’est pas très étonnant que la Maison Blanche fasse tout son possible pour que la
presse et le grand public n’aient aucune idée de ce qui se trame en
coulisse.
Pourquoi je vous raconte tout ça? Parce qu’une des plus
grandes réussites de la diplomatie américaine depuis la fin de la Seconde
guerre mondiale a été sa capacité, quand elle le voulait, d’éviter que des
guerres n’éclatent ou d’y mettre un terme rapide quand elles éclataient. Comme
je l’ai déjà expliqué par le passé, la paix dans le monde est d’un intérêt
national pour les États-Unis, au vu de la position et de la puissance actuelle
des États-Unis. Cette combinaison de puissance militaire et de diplomatie
avisée a permis entre autres choses à la paix de se maintenir en Europe et dans
presque toute l’Asie durant la Guerre froide, et a souvent (mais pas toujours)
joué un rôle de stabilisation au Moyen-Orient. Mais pour que cette combinaison
fonctionne, il ne faut pas seulement une puissance militaire crédible, il faut
aussi des politiciens qui comprennent le fonctionnement du monde, quels sont
les intérêts des autres, un certain sens de ce que sont les intérêts de
l’Amérique et qui savent se montrer assez cohérents pour que leurs
interlocuteurs puissent avoir confiance en leur parole.
A l’inverse, les plus grands ratés de la politique
étrangère américaine ont eu lieu quand les dirigeants américains se sont lancés
dans des guerres de leur propre chef (Irak, 2003), ont provoqué une escalade du
conflit sans raison valable (Vietnam, 1965) ou ont choisi de fermer les yeux
sur des conflits latents ou sur des opportunités de faire la paix (la Corée
dans les années 1950, le Moyen-Orient en 1955-67, 1971-72, et 1982). La plupart
de ces erreurs ont été le fait de dirigeants impulsifs et ignorants qui
n’avaient qu’une connaissance limitée des situations qu’ils entendaient régler
Aujourd’hui, les États-Unis ne sont pas en train de se
retirer des affaires du monde ou d’adopter une nouvelle grande stratégie bien
pensée, mais ne se positionne pas vraiment comme une puissance promotrice de la
paix et du statu quo. Au contraire, Washington tente de déterminer le futur de
l’Afghanistan, tente toujours de renverser ou changer les régimes de plusieurs
pays car ils n’ont pas l’heur de lui plaire, encourage ses alliés au
Moyen-Orient à faire monter la pression avec leurs adversaires et fait un usage
toujours plus massif de sa puissance militaire pour tenter de résoudre des
problèmes –comme le terrorisme et les insurrections– qui sont politique par
essence. Les États-Unis ont globalement abandonné leur rôle de médiateur
potentiel en de nombreux points sensibles du globe et il serait bien naïf
d’imaginer que ces conflits en suspens pourraient se calmer d’eux-mêmes.
Si nous pouvons tirer un enseignement de ces 25 dernières
années, c’est que rares sont les problèmes de politique étrangère qui peuvent
se régler à coups de missiles. Dans ce domaine, c’est vrai, les États-Unis
demeurent les maîtres, mais le vrai défi consiste à imaginer des solutions
politiques aux conflits quand le canon a cessé de tonner. Et au cours de ces
dernières décennies, nous avons régulièrement fait preuve de notre impuissance
dans ce domaine. Le dédain manifeste de Trump pour la diplomatie et son choix
de réduire le champ d’action du Secrétariat d’État vont encore aggraver les
choses.
Ce qui s’annonce ressemble
bien au pire des deux mondes possibles: les États-Unis sont plus que jamais
engagés dans certains des lieux les plus chauds de la planète, mais le navire
Amérique est désormais aux mains d’un skipper inexpérimenté, qui ne dispose ni
de cartes précises, ni d’un équipage formé, ni même d’un cap clair. Je ne sais
pas pour vous, mais franchement, cela n’est pas fait pour me rassurer davantage.
Antoine Bourguilleau —
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