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mercredi 5 juillet 2017

Le bon, le mauvais et le franchement craignos de ce monde

Kim Jong-Un, le 10 octobre 2015 à Pyongyang | ED JONES / AFP

D’habitude, je me tiens à l’écart de cette tendance consistant à accentuer les menaces, qui domine souvent les discussions sur la politique étrangère. Les États-Unis étant si puissants et si bien situés sur le plan géopolitique, les éditorialistes comme les décideurs doivent toujours faire comme si le ciel allait nous tomber sur la tête pour justifier la hausse des budgets militaires et convaincre l’opinion publique qu’il est bon d’aller se mêler des affaires de pays lointains.
Et que cette crainte s’appelle «la théorie des dominos», «la mainmise de la Charia», «l’axe du mal» ou simplement «l’extrémisme violent», les véritables menaces que font peser ces dangers éloignés sont généralement exagérées.
Mais en ce moment, nous traversons une période où, je le confesse, il est sans doute légitime de s’inquiéter. Je n’irais pas jusqu’à dire que nous sommes au bord d’une guerre majeure ou d’un affrontement généralisé entre les grandes puissances, mais les matières inflammables semblent s’accumuler en de nombreux lieux et il est difficile de faire confiance aux dirigeants de plusieurs pays clés (en incluant au premier chef les États-Unis).
Nous ferions bien de nous poser des questions sur l’état de l’ordre mondial: le monde est-il plus sûr qu’il l’était il y a un an? Plus précisément, le risque de guerre augmente-t-il ou diminue-t-il? Le danger d’une crise économique sérieuse est-il plus élevé ou plus faible? Les accords et normes internationales qui aident à apaiser et résoudre les conflits d’intérêt et améliorer la coopération internationale sont-ils plus ou moins robustes qu’ils ne l’étaient au mois de juin 2016?
Il m’a semblé utile, sur le modèle de Sergio Leone, de distinguer trois grandes tendances actuelles:

1.Le bon

Avant de plonger dans la dépression fataliste –on y sera bien assez tôt!– commençons avec les bonnes nouvelles. Malgré tous les titres des journaux et une légère hausse récente, le niveau des conflits entre humains est à un de ses plus bas historiques, et la possibilité que vous mourriez d’une mort violente est la plus basse, et de loin, de presque toutes les périodes de l’histoire humaine. Par ailleurs, le nombre de conflits de basse intensité n’a pas augmenté de manière significative au cours des dernières années, même en prenant en compte les évènements du Proche-Orient. Si Daech et d’autres groupes terroristes sont parvenus à organiser ou à inspirer des attaques terroristes dans de nombreux endroits, le risque terroriste demeure relativement faible en dehors de zones de conflits actifs comme en Syrie ou en Irak, particulièrement quand on le compare à d’autres dangers plus prosaïques et familiers. Même aujourd’hui, pour un Européen ou un Américain, les probabilités de mourir dans une attaque terroriste sont pour ainsi dire infimes.
De telles tendances, pour encourageantes qu’elles soient, ne sont pourtant pas une garantie de tranquillité sur le long terme et l’on pourrait au contraire affirmer qu’une trop grande complaisance pourrait rendre une guerre plus probable. Mais nous pouvons également nous réjouir du fait que le monde est plus pacifique qu’il ne l’était au cours des décennies précédentes et tirer les leçons de cette observation. Voilà, pour commencer, plus de 70 ans que des grandes puissances ne se sont pas affrontées, et s’assurer que cela continue doit être une de nos préoccupations.
Mais il y a d’autres événements récents encourageants. Pour l’instant, les électeurs, en France, aux Pays-Bas, en Autriche, ont décidé de rejeter le nationalisme xénophobe de politiciens comme Geert Wilders ou Marine le Pen et de leur préférer –même par défaut– les visions plus inclusives et plus modernes de dirigeants comme Emmanuel Macron. Le califat autoproclamé de l’État islamique est en route vers les poubelles de l’histoire et si sa disparition ne règlera pas le problème de l’extrémisme violent, c’est tout de même un progrès bienvenu. L’accord de paix qui a mis un terme à la longue guerre civile qui ensanglantait la Colombie semble tenir –jusqu’à preuve du contraire– et la guerre en Ukraine s’est pour ainsi dire gelée et ne semble pas devoir redémarrer de sitôt. Enfin, les efforts continus de la Russie visant à s’ingérer dans les affaires politiques des démocraties voisines semblent se retourner contre elle, tandis que le pouvoir de la Russie ne cesse de s’amenuiser et que les manifestations populaires augmentent.
L’Union européenne est dans sa cinquième année d’affilée de reprise économique malgré les incertitudes entourant le processus du Brexit et bien que les opinions publiques en Europe, en Amérique ou au Japon soient de plus en plus préoccupées par les questions économiques. Pour l’instant (CROISONS LES DOIGTS), le président Trump n’a toujours pas déclenché de guerre commerciale (mais il pourrait bien sûr le faire). Je n’irai pas jusqu’à dire que le verre est à moitié plein, mais au moins, il n’est pas entièrement vide. 

2. Le mauvais

Voilà pour les bonnes nouvelles. Si vous êtes en quête de sujet d’inquiétude, hélas, il n’est guère besoin d’aller bien loin.
En Asie, les capacités nucléaires et balistiques de la Corée du Nord qui défient la communauté internationale, et l’espoir naïf de Trump de voir la Chine ignorer ses propres intérêts et qu'elle parvienne à persuader Pyongyang de faire ce que Trump souhaite s’est avéré n’être qu’un rêve éveillé (ce qui n’est une surprise pour personne). Mais tout cela ne laisse aux États-Unis et à leurs alliés chinois aucune option séduisante que le «moins mauvais» des choix, celui de rétablir le contact avec un régime qui vient de tuer un citoyen américain pour une histoire d’affiche dérobée. Les mouvements islamistes semblent gagner du terrain en Indonésie et menacer l’atmosphère de tolérance qui règne depuis longtemps dans le pays, tandis que la guerre du gouvernement philippin contre les trafiquants de drogue est menée avec un coût humain énorme sans sucsciter la moindre émotion de la part du président Dutertre, au contraire.
Quant au rapprochement entre Trump et le président chinois Xi Jinping, il n’a en rien ralenti les efforts de Pékin pour remettre en cause le statuquo territorial en Mer de Chine. Tout bien considéré, il est difficile d'estimer que les choses vont mieux en Asie que l’an dernier. On peut tirer les mêmes sombres conclusions de ce qui se passe au Moyen-Orient –et c’est même pire. Certes, l’État islamique appartiendra peut-être bientôt au passé –au moins en termes d’emprise territoriale– mais les conflits complexes, multiples et entremêlées qui secouent le Yémen, la Syrie, l’Irak, ainsi que l’affrontement entre le Qatar et l’Arabie saoudite est cause de bien plus de problèmes qu’en 2016. La défaite imminente de l’État islamique a intensifié les efforts de ses adversaires pour contrôler son territoire, tandis que des puissances étrangères renforcent leur présence et que les efforts diplomatiques sont au point mort.
L’implication militaire américaine a augmenté de manière constante –sans réel soutien de l’opinion publique américaine ou du Congrès– et des appareils américains ont récemment abattu des drones iraniens et un chasseur syrien. Cette dernière action a provoqué une réaction de Moscou qui a averti contre les conséquences d’une nouvelle attaque américaine et qui a par ailleurs suspendu le canal de communication directe mis en place pour minimiser les risques d’un affrontement accidentel entre les forces américaines et russes. Pour couronner le tout, l’Arabie saoudite, qui se sent manifestement pousser des ailes; poursuit sa campagne militaire brutale au Yémen tout en essayant de contraindre le Qatar voisin de réduire al-Jezeera au silence, de rompre tout contact avec l’Iran et d’accepter la domination saoudienne. Peut-être voyez-vous un lien entre ces différents développement –mais pour ma part je peine à le trouver. La pire des décisions possibles pour les États-Unis serait de les voir s’impliquer dans un nouveau conflit majeur au Proche-Orient, une intervention qui serait mue «par l’incompétence crasse et l’incohérence et pas par une volonté claire», comme l’ont écrit Jim Lobe et Giulia McDonnell Nieto del Rio.
Parallèlement, il y a l’Afghanistan, Saison 27 épisode 13, où les États-Unis font donc machine-arrière après le retrait d’Obama, et envoient de nouvelles troupes pour poursuivre une guerre qu’il est impossible de gagner. On voit mal, à l’heure actuelle, quel peut être l’intérêt des États-Unis en la matière, mais au moins personne ne fait comme si cette décision (que Trump a clairement déléguée à James Mattis, Secrétaire à la défense) pourrait entraîner quelque chose qui ressemblerait même vaguement à une victoire. Au contraire et d’une façon qui n’est pas sans rappeler de manière inquiétante la guerre du Vietnam, les États-Unis paraissent décidés à lancer une nouvelle version de la politique de statu-quo appliquée au Vietnam, visant à en faire juste assez pour ne pas perdre – avec les brillants résultats que nous connaissons.
Nous savons que nous ne pouvons pas gagner. Et nous ne pouvons même pas faire match nul. Pourtant, ni les Démocrates ni les Républicains ne veulent que nous quittions la partie. Et pour finir en beauté, les fondations institutionnelles du système international actuel continuent de s’effriter. L’importance de telles institutions est parfois exagérée, c’est vrai, mais même les plus cyniques savent que ces institutions ont au moins le mérite de faciliter la coopération des États qui le souhaitent et permettent surtout de stabiliser les relations internationales entre grands États. L’OTAN est intacte, mais bien plus faible qu’il y a un an, et des doutes ont été émis sur le rôle des Américains en Asie après que Trump a renoncé au Partenariat trans-Pacifique et après ses réponses erratiques aux évènements qui se déroulent en Corée et aux Philippines. Au lieu d’être en position de pouvoir s’appuyer sur leurs fidèles alliés en toutes circonstances, les États-Unis font désormais face à une Allemagne dont la dirigeante souhaite que l’Europe «fixe sa propre feuille de route», un Canada dont le ministre des Affaires étrangères a récemment déclaré que «des relations internationales qui semblaient immuables depuis 70 ans sont désormais remises en cause», ajoutant que les décisions prises par les États-Unis contraignaient le Canada «à fixer sa propre feuille de route, en toute souveraineté.» De tels propos ne sont certes pas les signes avant-coureurs de l’apocalypse, mais ils ne semblent pas vraiment augurer un renforcement des liens entre les États-Unis et leurs principaux voisins et alliés.

3. Le franchement craignos

Tous ces évènements pourraient déjà nous inquiéter quand bien même nous aurions, à la tête des principaux États du globe, de brillants stratèges et des politiciens clairvoyants, des équivalents modernes de Franklin Roosevelt, George Marshall, Konrad Adenauer ou Charles de Gaulle. Honnêtement, au point où j’en suis, je me contenterais presque de Margaret Thatcher, Zbigniew Brezinski, James Baker ou Jacques Chirac, bref des politiciens qui, bien qu’ayant commis un sacré paquet d’erreurs, ont également deux trois bricoles à leur crédit et n’ont pas embrassé la carrière politique dans le seul but de tondre les électeurs et de satisfaire leur égo.
Mais à la place, nous avons quoi? Au Royaume-Uni, deux Premiers ministres successifs ont, à un an d’intervalle, choisi de se tirer dans le pied –en mode rafale. Le premier fut David Cameron, qui a lancé sa carrière politique en promettant qu’il organiserait un référendum sur la sortie de l’Union européenne (il était contre une telle sortie), qu’il a organisé –et perdu. Deuxième victime, Theresa May, qui a trouvé le moyen de perdre la majorité parlementaire qu’elle détenait à l’issue d’une élection anticipée qu’elle avait elle-même organisée. La France, quant à elle, est passé de la présidence «bling-bling» de Nicolas Sarkozy à la présidence terne de François Hollande et vient de se donner un nouveau président en la personne d’Emmanuel Macron, dont nous ne savons pas grand-chose. L’Italie quant à elle n’a pas de chef politique d’envergure depuis la mort de –je ne sais pas, Garibaldi? Recep Erdogan en Turquie a fait à la fois la démonstration de sa grande capacité à consolider son pouvoir et de son incompétence à diriger le pays, et les autres exemples de présidences défaillantes ne manquant pas, Brésil, Afghanistan, Pologne, sans parler de l’ensemble du Moyen-Orient.
Mais les États-Unis ont décidé qu’ils ne seraient pas les derniers dans cette course de fond vers l’incompétence politique. Pour le dire franchement, si les potentielles conséquences n’étaient pas si effrayantes, l’incompétence généralisée de l’administration Trump serait une grande source de rigolade. Je ne parle naturellement pas ici des décisions politiques controversées auxquelles des personnes raisonnables peuvent s’opposer avec raison (comme par exemple le fait de confier aux commandant militaires régionaux d’avantage d’autonomie dans les zones qu’ils contrôlent), mais bel et bien des actions sur le plan international, qui semblent davantage inspirées par Benny Hill ou Laurel et Hardy que par Clausewitz, Jomini ou Sun-Tsu.
Après six mois de présidence Trump, il est presque difficile de dresser une liste exhaustive des moments les plus embarrassants. Il y eut pour commencer la nomination de Mike Flynn au poste de conseiller à la sécurité nationale et qui n’a tenu que 25 jours en poste, il y eut la nomination de Sebastian Gorka, expert autoproclamé en terrorisme. Il y eut le discours étrange de Trump au quartier-général de la CIA, le lendemain de son investiture, dans lequel il s’est mis à raconter n’importe quoi sur le nombre de personnes qui avait assisté à cette cérémonie la veille et à se plaindre de la couverture médiatique. Il y eut ensuite cette «armada» dont il nous a affirmé qu’elle faisait route vers la Corée du Nord – alors qu’elle partait dans la direction opposée, et puis son attitude tantôt favorable tantôt défavorable à l’article 5 de la charte de l’OTAN. Il y a eu ces communiqués de presse, ces tweets et ces annonces qui massacraient l’orthographe des noms de dirigeants étrangers et la crise qui a éclaté lorsque Trump a annoncé que la Corée du Sud allait devoir financer le système de défense anti-missiles THAAD que les États-Unis avaient insisté pour déployer là-bas. (Le conseiller à la Sécurité nationale H.R. Mcmaster a dû appeler son homologue sud-coréen pour lui affirmer qu’il s’agissait d’une erreur regrettable, mais le mal était fait.) Il y a eu aussi cette étrange décision de Trump de limiter le périmètre du Secrétariat d’État (avec le soutien apparent du Secrétaire d’État) et de lui retirer des missions diplomatiques sensibles pour les confier à son gendre malgré son manque total d’expérience en matière de politique étrangère et une carrière dans les affaires peu reluisante. Et ne me lancez même pas sur la manière dont Trump&Co gèrent les relations avec la Russie et les tentatives d’un amateurisme forcené de Kushner de mettre en place une sorte de canal de discussion officieux avec Moscou. Avec un tel bilan au bout de six mois, il n’est pas très étonnant que la Maison Blanche fasse tout son possible pour que la presse et le grand public n’aient aucune idée de ce qui se trame en coulisse.
Pourquoi je vous raconte tout ça? Parce qu’une des plus grandes réussites de la diplomatie américaine depuis la fin de la Seconde guerre mondiale a été sa capacité, quand elle le voulait, d’éviter que des guerres n’éclatent ou d’y mettre un terme rapide quand elles éclataient. Comme je l’ai déjà expliqué par le passé, la paix dans le monde est d’un intérêt national pour les États-Unis, au vu de la position et de la puissance actuelle des États-Unis. Cette combinaison de puissance militaire et de diplomatie avisée a permis entre autres choses à la paix de se maintenir en Europe et dans presque toute l’Asie durant la Guerre froide, et a souvent (mais pas toujours) joué un rôle de stabilisation au Moyen-Orient. Mais pour que cette combinaison fonctionne, il ne faut pas seulement une puissance militaire crédible, il faut aussi des politiciens qui comprennent le fonctionnement du monde, quels sont les intérêts des autres, un certain sens de ce que sont les intérêts de l’Amérique et qui savent se montrer assez cohérents pour que leurs interlocuteurs puissent avoir confiance en leur parole.
A l’inverse, les plus grands ratés de la politique étrangère américaine ont eu lieu quand les dirigeants américains se sont lancés dans des guerres de leur propre chef (Irak, 2003), ont provoqué une escalade du conflit sans raison valable (Vietnam, 1965) ou ont choisi de fermer les yeux sur des conflits latents ou sur des opportunités de faire la paix (la Corée dans les années 1950, le Moyen-Orient en 1955-67, 1971-72, et 1982). La plupart de ces erreurs ont été le fait de dirigeants impulsifs et ignorants qui n’avaient qu’une connaissance limitée des situations qu’ils entendaient régler
Aujourd’hui, les États-Unis ne sont pas en train de se retirer des affaires du monde ou d’adopter une nouvelle grande stratégie bien pensée, mais ne se positionne pas vraiment comme une puissance promotrice de la paix et du statu quo. Au contraire, Washington tente de déterminer le futur de l’Afghanistan, tente toujours de renverser ou changer les régimes de plusieurs pays car ils n’ont pas l’heur de lui plaire, encourage ses alliés au Moyen-Orient à faire monter la pression avec leurs adversaires et fait un usage toujours plus massif de sa puissance militaire pour tenter de résoudre des problèmes –comme le terrorisme et les insurrections– qui sont politique par essence. Les États-Unis ont globalement abandonné leur rôle de médiateur potentiel en de nombreux points sensibles du globe et il serait bien naïf d’imaginer que ces conflits en suspens pourraient se calmer d’eux-mêmes.
Si nous pouvons tirer un enseignement de ces 25 dernières années, c’est que rares sont les problèmes de politique étrangère qui peuvent se régler à coups de missiles. Dans ce domaine, c’est vrai, les États-Unis demeurent les maîtres, mais le vrai défi consiste à imaginer des solutions politiques aux conflits quand le canon a cessé de tonner. Et au cours de ces dernières décennies, nous avons régulièrement fait preuve de notre impuissance dans ce domaine. Le dédain manifeste de Trump pour la diplomatie et son choix de réduire le champ d’action du Secrétariat d’État vont encore aggraver les choses.
Ce qui s’annonce ressemble bien au pire des deux mondes possibles: les États-Unis sont plus que jamais engagés dans certains des lieux les plus chauds de la planète, mais le navire Amérique est désormais aux mains d’un skipper inexpérimenté, qui ne dispose ni de cartes précises, ni d’un équipage formé, ni même d’un cap clair. Je ne sais pas pour vous, mais franchement, cela n’est pas fait pour me rassurer davantage.

Antoine Bourguilleau — 

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