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mercredi 17 mai 2017

Erdogan chez Trump : l'entente des «hommes forts»

Des sculptures en papier caricaturant Trump et Erdogan le 21 février à Mainz (Allemagne). Photo Andreas Arnold. AFP

Le chef de l'Etat turc est en visite pour deux jours à Washington, chez son homologue américain. Avec, au cœur de leur rencontre, la nécessité de converger sur la crise syrienne.

·      Erdogan chez Trump : l'entente des «hommes forts»
Le chef de l’Etat américain reçoit aujourd’hui le Président turc en visite à Washington pour deux jours. Avant même de se rencontrer, Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan sont faits pour s’entendre. Citant les «leaders forts» avec qui il voudrait coopérer s’il était élu, le locataire de la Maison Blanche en campagne avait évoqué Vladimir Poutine et le leader turc. Fort sensible à un tel jugement, celui-ci comptait parmi les rares chefs d’Etat du monde à envisager positivement l’arrivée d’un Président américain opposé à la politique d’Obama, espérant un nouveau départ dans les relations turco-américaines.

«De quel droit les Etats-Unis jugeraient la situation des droits de l’homme dans d’autres pays», avait affirmé Donald Trump dans une interview au New York Times en mars. Peu de temps après, il déclarait qu’il ne fallait pas critiquer les purges d’Erdogan au lendemain du coup d’Etat manqué de juillet 2016. Plus récemment, Trump a été le premier leader occidental à féliciter son homologue turc pour sa victoire en demi-teinte au référendum du 16 avril renforçant ses prérogatives présidentielles. Au moment où les critiques pleuvaient d’Europe sur le principe comme sur le déroulement du scrutin, ce soutien américain a été savouré par Erdogan. Il a d’ailleurs salué les frappes ordonnées par Trump début avril sur une base aérienne du régime de Damas après l’attaque chimique sur le village rebelle de Khan Cheikhoun. La perspective d’une meilleure entente américano-turque face à l’alliance des Russes et des Iraniens autour de Damas se dessinait.

Méfiance vis-à-vis de l’Europe

«La rencontre entre deux hommes à l’ego puissant et qui ont une vision très personnalisée des Affaires étrangères est un aspect très important de la rencontre», note Jana Jabbour, docteure associée au CERI de Sciences-Po, qui vient de publier la Turquie. L’invention d’une diplomatie émergente (CNRS éditions). «Outre la relation humaine, les deux présidents se retrouvent politiquement sur plusieurs points. En premier lieu sur leur méfiance vis-à-vis de l’Europe. Trump apprécie l’agressivité d’Erdogan envers l’UE qu’il veut affaiblir, contrairement à Obama», ajoute la chercheuse. Les tensions qui ne retombent pas entre la Turquie et l’Europe depuis les déclarations enragées d’Erdogan, vexé de n’avoir pas pu faire campagne pour son référendum parmi les expatriés dans plusieurs pays européens, poussent le Président turc à renforcer ses relations avec Washington.
Une première déception est venue doucher la semaine dernière l’enthousiasme d’Erdogan pour sa première visite à son homologue américain. L’annonce par les Etats-Unis de la poursuite de leur soutien aux Unités de protection du peuple kurde (YPG), considérées comme terroristes par Ankara, a tendu les relations entre les deux pays. La Turquie tente depuis des mois de se présenter en alternative à ces milices kurdes syriennes qui forment l’essentiel des forces engagées contre l’Etat islamique en Syrie pour la bataille de Raqqa. Mais il semble que les plans militaires mis en œuvre depuis l’ère Obama et s’appuyant sur les forces kurdes devaient être poursuivis par un Donald Trump pressé d’obtenir une victoire dans la guerre contre le terrorisme.
Ce différend, qui sera au centre des discussions entre les deux Présidents à Washington, ne devrait pas toutefois bloquer leur entente. «Erdogan pourrait accepter de laisser la voie libre à Trump à Raqqa en contrepartie d’un feu vert de Washington pour des attaques de l’armée turque contre les positions du PKK en Irak, dans la région du Sinjar et surtout pour une poursuite des discussions sur Gulen», peut-on lire dans un rapport du Washington Institute for Near East Policy publié à la veille de la visite d’Erdogan aux Etats-Unis.

Gülen, l’obsession d’Erdogan

L’affaire du prédicateur Fethullah Gülen, ancien allié et aujourd’hui ennemi juré d’Erdogan, exilé aux Etats-Unis et dont la confrérie est accusée d’être derrière le coup d’Etat manqué de juillet dernier, est une priorité pour le président turc. Il est accompagné à Washington par son ministre de la Justice qui depuis des mois fournit aux Américains des dossiers accusant le prédicateur. «Ce sera le tout premier sujet sur l’agenda des rencontres turco-américaines parce que c’est une obsession d’Erdogan, estime Jana Jabbour. Mais comme il est hors de question pour les Etats-Unis d’extrader Gülen, Trump va jouer l’ambiguïté et rester évasif pendant que ses conseillers demandent des documents supplémentaires. Il pourra ainsi sauver la face d’Erdogan qui peut prétendre que l’affaire est toujours en cours.»

Reste que malgré les sujets de divergence, les deux dirigeants ont tout intérêt à renforcer la coopération américano-turque, surtout en vue des prochaines étapes de la crise en Syrie. D’autant que Trump est partisan de s’appuyer sur un partenaire régional de poids, «un homme fort» comme Erdogan.

Par Hala Kodmani — 

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