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lundi 17 avril 2017

Quand les Corées ont failli replonger dans la guerre

Le 23 novembre 2010, l'île sud-coréenne de Yeonpyeong sous une pluie de bombardements par l'armée du Nord. Photo Incheon city government. AFP

Pris dans un jeu d’influences et de dépendances, Pyongyang et Séoul ont déjà connu de très graves crises dans une des régions les plus militarisées au monde.

·      Quand les Corées ont failli replonger dans la guerre
Depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, la question sécuritaire n’a jamais quitté la péninsule. Près de soixante-cinq plus tard, les deux Corées qui n’ont jamais signé de traité de paix, se regardent toujours en chien de faïence par-dessus la DMZ, la bien mal nommée zone démilitarisée établie autour du 38e parallèle. Symbole de cette guerre froide qui s’éternise, le poste de Panmunjeom illustre jusqu’à la caricature comment les deux Corées se font face et se toisent sur l’échiquier de l’Extrême-Orient. Troubles politiques, crise nucléaire, jeu d’influence des grandes puissances, manœuvres militaires, chantages et menaces au vitriol, les périodes de tension ont été nombreuses, faisant parfois craindre à nouveau un conflit ouvert.

1976, l’incident du peuplier

Il était 11 heures le 18 août au matin quand une crise a éclaté dans la Joint Security Zone (JSA ou zone commune de sécurité), sous contrôle des Nations unies dans la DMZ. Cinq soldats sud-coréens, escortés par une dizaine de GI américains, ont commencé à élaguer un peuplier qui masquait la vue et les mouvements de troupes entre deux postes d’observation. Une trentaine d’hommes de l’armée nord-coréenne sont arrivés sur les lieux, exigeant que les Sud-Coréens abandonnent leurs haches : le peuplier de la discorde avait été planté par Kim Il-sung, le père fondateur de la République populaire de Corée. L’escadron du Sud a continué sa mission jusqu’au moment où un officier du Nord a crié à ses hommes : «tuez-les !» Deux officiers américains sont tués, l’un est battu à mort, l’autre est frappé et blessé à la hache avant de succomber de ses blessures. «Cet été-là, la guerre de Corée a failli redémarrer, explique John Delury, historien spécialiste de la péninsule à l’université Yonsei à Séoul. Ces meurtres au cœur de la DMZ ont fait monter la tension dans toute la région.»
Henry Kissinger, le secrétaire d’Etat d’alors, suggère au président Gerald Ford de bombarder le Nord afin que les Etats-Unis n’apparaissent pas militairement et diplomatiquement. Ford refuse de se lancer dans une nouvelle guerre qui pourrait voir la Chine et l’URSS intervenir dans un conflit imprévisible. Il envoie des troupes… pour couper l’arbre. Commence alors l’opération Paul Bunyan, du nom du très populaire et légendaire bûcheron américain. Des soldats, des ingénieurs, des troupes de combat américaines et des forces spéciales sont sur le pied de guerre. Les Etats-Unis placent leurs troupes en état d’alerte, mobilisent des bombardiers B-52 et la force de frappe de l’USS Midway. Le 21 août, le peuplier est coupé à six mètres du sol. Sans provoquer de conflit.

1994, les frappes chirurgicales

On l’a oublié, mais dans les années 1991-1992, les relations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ont connu une relative accalmie. A Washington, George Bush ordonne le retrait des armes nucléaires tactiques installées à travers la planète, notamment en Corée du Sud. A Pyongyang, on joue la carte de la détente, allant jusqu’à signer avec Séoul une déclaration de dénucléarisation de la péninsule. Mais début 1993, un raidissement survient, les inspecteurs de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) découvrent que la Corée du Nord a procédé à plusieurs opérations de retraitement de combustible et n’a nullement suspendu son programme nucléaire. L’AIEA demande de nouvelles inspections de sites nord-coréens. Dans le même temps, le régime de Pyongyang s’estime menacé par les grandes manœuvres américano-sud-coréennes Team Spirit. En mars 2013, il annonce son retrait du traité de non-prolifération. Les Etats-Unis positionnent des missiles Patriot près du 38parallèle.
En mai 1994, la Corée du Nord annonce avoir déchargé du réacteur de Yongbyon 8 000 barres de combustible irradié avec suffisamment de plutonium pour fabriquer trois à cinq bombes. Pour Washington, c’est une violation des accords avec l’AIEA et la ligne rouge à ne pas franchir. L’administration Clinton réclame des sanctions de l’ONU que le régime de Kim Il-sung perçoit comme un «acte de guerre». Bill Clinton refuse «d’exclure une opération militaire», comme il l’écrira dans ses mémoires. Pis, le président américain et son équipe étudient les frappes que l’armée israélienne a effectuées sur le réacteur irakien d’Osirak en juin 1981. Le Pentagone déploie une armada au large de la péninsule et présente un plan d’attaque des installations de Yongbyon (au nord de Pyongyang) que le président devait approuver le 16 juin 1994. Le même jour, l’ex-président Jimmy Carter rencontrait Kim Il-sung. Le «Grand Leader» accepte le gel de son programme nucléaire en échange d’une assistance des Etats-Unis. «Nous avons vraiment été au bord de la guerre» avec la Corée du Nord, reconnaîtra plus tard William J. Perry, l’ex-secrétaire à la Défense de Clinton (entre 1994 et 1997) qui aujourd’hui, ne cesse de plaider pour une négociation directe avec la Corée du Nord telle qu’elle est et non telle que l’on voudrait qu’elle soit.

2010, l’année catastrophe

En l’espace de quelques mois, une extrême tension est revenue, faisant de 2010 «peut-être l’année la plus dangereuse dans la péninsule depuis la guerre de Corée», juge deux ans plus tard Charles Armstrong l’historien et directeur du Center for Korean Research à l’université Columbia dans la Revue des deux mondes.
En mars, une corvette sud-coréenne de 1 400 tonnes, le Cheonan, est coulée par une torpille probablement tirée d’un sous-marin nord-coréen. 46 soldats du Sud périssent et leur mort est un drame national pour Séoul qui se remémore à cette occasion de la disparition de 115 personnes lors de l’attentat contre un avion de Korean Air probablement perpétré par des agents du Nord en 1987. Le président conservateur, Lee Myung-bak, tonne et annonce qu’il usera dorénavant de son droit à l’autodéfense en cas de nouvelles attaques du Nord. «L’ancien triangle qu’on avait appelé septentrional, composé des trois capitales communistes – Pyongyang, Pékin et Moscou – du temps de la guerre froide a semblé se redessiner brusquement, rappelait Junghwan Yoo, professeur émérite de l’université de Cheongju, dans la revue Hérodote en 2011. Au Sud, les trois pays du triangle méridional, la Corée du Sud, le Japon et leur allié militaire, les Etats-Unis, serraient les rangs contre le péril nord-coréen.»
En novembre, la guerre fait son retour dans l’ouest maritime de la péninsule, dans cette région de tension dénommée la ligne limite du Nord que l’on appelle aussi les «cinq îles de la mer jaune». Le 23 novembre, une pluie de 170 obus en provenance du Nord s’abat pendant une heure sur l’île de Yeonpyeong, une petite île habitée par 1 890 habitants. Deux soldats et deux civils trouvent la mort. L’attaque serait une réponse à des tirs d’entraînement du Sud qui auraient atterri dans les eaux territoriales du Nord. Les images des maisons en feu, des colonnes de fumée font le tour de la planète. Les batteries du Sud ripostent, mais trois pièces d’artillerie tombent en panne. Une escadrille de F15 et de F16 est dépêchée sur zone, sans recevoir l’ordre de déclencher le feu : l’Opcon, le commandement des forces coréano-américaines, rejette toute escalade. «Les Etats-Unis ont joué alors un rôle de stabilisateur, de modérateur auprès de la Corée du Sud qui voulait se monter plus offensive, note le spécialiste John Delury. Aujourd’hui, avec une administration Trump qui affiche son ignorance et son impréparation, la dynamique n’est plus du tout la même.» Les Etats-Unis sont redevenus un acteur d’une inquiétante tension dans la péninsule.


Arnaud Vaulerin Correspondant au Japon
17 avril 2017 à 07:44

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