Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker (ici à Malte le 29 mars 2017), n'a pas salué la victoire du oui au référendum turc.REUTERS/Darrin Zammit Lup |
En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a remporté
de peu dimanche un référendum constitutionnel destiné à asseoir son pouvoir,
neuf mois après avoir échappé à un putsch. Mais l'opposition dénonce des
irrégularités. Cette victoire pourrait avoir des conséquences sur les relations
d'Ankara avec l'Union européenne, déjà très dégradées. A Bruxelles, l'UE ne félicite
pas le président pour cette victoire.
« Nous
prenons note des résultats du référendum », indiquent
sobrement dans un communiqué le président de la Commission européenne,
Jean-Claude Juncker, la chef de la diplomatie, Federica Mogherini, et le
commissaire charge des négociations sur l'élargissement, Johannes Hahn.
Les dirigeants précisent qu'en raison des accusations
d'irrégularités par l'opposition, ils attendent le rapport d'évaluation de la
mission d'observation européenne : le bureau des institutions
démocratiques et des droits de l'homme.
La Commission souligne également que les résultats de ce
référendum sont très serrés. « Au
vu du résultat serré du référendum et des implications profondes des
amendements constitutionnels, nous appelons (...) les autorités turques à
rechercher le consensus national le plus large possible dans leur mise en
oeuvre », indique encore le communiqué.
L'UE précise aussi qu'en tant que membre du Conseil de
l'Europe et surtout candidate à l'entrée dans l'Union, la Turquie a des
obligations. Il faut dire que le président Erdogan a évoqué dès dimanche la
possibilité d'un référendum sur le rétablissement de la peine de mort :
dans le processus d'adhésion à l'UE, c'est la ligne rouge à ne pas
franchir !
« Etant
donné le résultat serré », le Conseil de l'Europe a lui appelé les
dirigeants turcs à « envisager
les prochaines étapes avec prudence ».
Par RFI Publié le 17-04-2017 Modifié le
17-04-2017 à 01:28
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