Le président lors de l’interview de l’agence de presse
Reuters, à la Maison Blanche. CARLOS BARRIA / REUTERS
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« Il y a des chances pour que nous finissions
par avoir un conflit majeur avec la Corée du Nord. » Alors qu’une réunion du Conseil de sécurité des
Nations unies (ONU) consacrée à la Corée du Nord sera présidée, vendredi
28 avril, par le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, le président
américain Donald Trump
a livré son analyse sur le conflit avec Pyongyang, dans un entretien à Reuters.
« Nous
souhaiterions fortement résoudre
tout cela de manière diplomatique mais cela va être très
difficile », a ajouté M. Trump, qui s’exprimait un jour
après que la Maison Blanche a réuni les élus du Congrès pour faire
le point sur le dossier nord-coréen.
Pour arriver
à cette résolution sans passer
par les armes, Donald Trump et son administration préparent une série de
nouvelles sanctions économiques sans pour autant éliminer
l’option militaire.
Rex Tillerson devrait exhorter
ce vendredi les Nations unies à durcir
les sanctions contre la Corée du Nord.
Dans cet entretien, Donald Trump s’est également montré
très élogieux à l’égard du président chinois Xi Jinping et de ses efforts
visant à calmer
les velléités bellicistes de la Corée du Nord. Les deux dirigeants se sont
rencontrés en Floride plus tôt dans le mois.
« Je pense
qu’il déploie beaucoup d’efforts. Il n’a évidemment aucune envie de voir le
chaos et la mort. Il ne veut pas voir cela (…). C’est un homme très bon que
j’ai appris à connaître. Ceci
étant dit, il aime beaucoup la Chine, il aime beaucoup les Chinois. Je sais
qu’il voudrait pouvoir
faire quelque chose, peut-être qu’il ne sera pas en mesure de le faire. »
Interrogé au sujet de la psychologie de Kim Jong-un,
Donald Trump a dit partir
du principe qu’il était rationnel : « Il a 27 ans quand son père meurt et quand il prend la tête
du régime. On peut dire ce que
l’on veut mais cela n’est pas facile, surtout à cet âge. »
Une position saluée par la Chine
La Chine a salué jeudi ce qui s’apparente à une position
plus souple de l’administration américaine vis-à-vis de la Corée du Nord, tout
en réaffirmant son opposition au déploiement du bouclier antimissile américain
Thaad en Corée du Sud.
Rex Tillerson a déclaré sur Fox News que la Chine avait
dit aux Etats-Unis qu’elle avait averti la Corée du Nord que Pékin prendrait
des « sanctions
unilatérales » contre Pyongyang si le pays menait un nouvel
essai nucléaire.
La facture du Thaad
Séoul, de son côté, a réagi dès vendredi aux propos du
président américain, balayant l’idée selon laquelle la Corée du Sud doit payer
pour le bouclier antimissile américain Thaad que les deux alliés installent dans
le pays pour affronter
les menaces nord-coréennes.
« J’ai
informé la Corée du Sud qu’il serait approprié qu’ils payent. C’est un système
à un milliard de dollars, a déclaré M. Trump à l’agence Reuters. C’est phénoménal, ça détruit des missiles
en direct dans le ciel. »
Lire aussi : Les
premiers éléments du bouclier antimissile Thaad arrivent en Corée du Sud
Les premiers éléments du système Terminal High Altitude
Area Defense (Thaad, 1 milliard de dollars) sont déjà arrivés sur un
parcours de golf du comté de Seongju,
à 250 kilomètres au sud de Séoul. Des responsables américains ont dit que
le bouclier serait opérationnel dans les « prochains jours ».
Washington et Séoul sont liés
par un traité de sécurité depuis la guerre de Corée et plus de 28 000
soldats américains sont déployés en Corée du Sud.
Le
Monde.fr avec Reuters |
28.04.2017 à 07h28
28.04.2017 à 07h28
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