Rodrigo Duterte a annoncé samedi qu’il abandonnait les négociations avec la rébellion communiste destinées à mettre un terme à des décennies de conflit. Il a en outre assuré que la guerre serait "longue".
Entre le gouvernement philippin et la rébellion communiste
du pays, le cessez-le-feu n’aura duré que cinq mois. Le président Rodrigo
Duterte a décidé samedi 4 février d'abandonner les négociations de paix.
La rébellion communiste a annoncé cette semaine qu'elle
mettait fin à la trêve décrétée unilatéralement par chacune des parties en août
lorsqu'elles avaient entamé des négociations de paix à Oslo. Le chef de l'État
qui se définit comme socialiste et qui avait libéré les chefs de la rébellion
pour relancer les négociations de paix après
son entrée en fonctions fin juin, a réagi avec colère à la décision des
communistes. Deux jours après, les forces gouvernementales dénonçaient elles
aussi le cessez-le-feu. "J'ai dit aux soldats de se préparer à une guerre
longue. J'ai dit que la (paix) ne viendra pas pendant notre génération",
a-t-il affirmé samedi soir à la presse.
Les rebelles avaient dénoncé la trêve en accusant de
gouvernement de "traitrise" et d'abus des droits de l'Homme. Le
président philippin a également condamné la Nouvelle armée du peuple, bras
armée de la rébellion forte d'environ 4 000 combattants, pour le meurtre de
quatre soldats dans des attaques cette semaine. L'une des victimes a reçu 76
balles, a-t-il déclaré.
La rébellion communiste, qui veut renverser le régime
capitaliste dans l'archipel, où le fossé entre riches et pauvres est l'un des
plus larges d'Asie, dure depuis 1968. Selon l'armée philippine, elle a fait 30
000 morts.
Avec AFP
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