Kofi Annan a été secrétaire général de l'ONU de 1997 à 2006.REUTERS/Denis Balibouse |
L'ancien secrétaire général des Nations unies et prix
Nobel de la paix Kofi Annan a été nommé mercredi 24 août à la tête d'une
commission consultative chargée de prévenir les conflits ethniques et religieux
dans l'Arakan, une région de l'ouest de la Birmanie.
Cette région est secouée
par de nombreux affrontements depuis quatre ans. Kofi Annan a été choisi par la
conseillère d'Etat birmane Aung San Suu Kyi. Un choix qui traduit une plus
grande ouverture dans le traitement de l'épineux dossier arakanais par le
nouveau gouvernement.
Avec notre
correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Aung San Suu Kyi s'entoure d'étrangers. Le Ghanéen Kofi
Annan, secrétaire général des Nations unies de 1997 à 2006, va présider la
commission consultative chargée de proposer des solutions au conflit dans
l'Arakan.
Dans cette région frontalière du Bangladesh, 100 000
personnes sont réfugiés dans des camps de déplacés depuis 2012. La plupart sont
des musulmans apatrides de l'ethnie Rohingya.
Aung San Suu Kyi s'entoure également d'un universitaire
libanais ainsi que d'une diplomate néerlandaise. Ils siègeront aussi dans cette
commission qui devra remettre ses propositions d'ici un an.
Le précédent gouvernement birman, celui des anciens
militaires, avait toujours considéré le dossier arakanais comme une question
purement intérieure. Au pouvoir depuis avril, Aung San Suu Kyi rompt avec cette
politique. Elle ouvre le dossier arakanais.
Le recours à des spécialistes
étrangers des droits de l'homme indique qu'elle est prête à examiner une
solution pour les Rohingyas. Ils n'ont pas accès à la nationalité ni à
l'éducation. Ils n'ont pas le droit de se déplacer d'un village à un autre. En
juin dernier, les Nations unies préconisaient une enquête sur
d'éventuels crimes contre l'humanité commis dans cette région
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