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jeudi 30 juin 2016

L’attentat d’Istanbul en cinq questions

Les drapeaux étaient en berne en Turquie, au lendemain de l’attentat qui a été perpétré à l’aéroport international Atatürk d’Istanbul. Selon un bilan officiel, 42 personnes sont mortes et 238 autres ont été blessées. Ce mercredi 29 juin a été décrété jour de deuil national en Turquie.

Le premier ministre turc, Binali Yildirim, a expliqué que les assaillants étaient arrivés à l’aéroport à bord d’un taxi. Vers 22 heures (21 heures en France), ces trois kamikazes ont ouvert le feu dans l’un des terminaux avec des fusils mitrailleurs sur des passagers et des policiers en faction, avant de se faireexploser.
« J’attendais mon vol pour Tokyo et soudain plein de gens se sont enfuis et je les ai suivis. J’ai entendu des coups de feu et c’était la panique », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) une voyageuse japonaise.
Les témoignages qui ont pu être recueillis auprès des personnes présentes laissent penser que deux des terroristes se trouvaient dans le hall des arrivées et le troisième dans celui des départs.
Ni leur identité ni leur nationalité n’ont été communiquées. Interrogé sur l’éventualité d’un quatrième assaillant qui aurait pu s’échapper, M. Yildirim a répondu que les autorités ne disposaient pas d’éléments confirmant cette hypothèse, mais qu’elles envisageaient à ce stade toutes les possibilités.
Dans la foulée de l’attaque, tous les vols ont été suspendus au départ de l’aéroport, le plus grand de Turquie et le onzième à l’échelle mondiale. Vers 3 heures (2 heures à Paris), le trafic aérien a pu reprendre partiellement.
  • Quel est le bilan ?

Parmi les morts figurent treize ressortissants de pays étrangers – cinq Saoudiens, deux Irakiens, un Tunisien, un Ouzbek, un Chinois, un Iranien, un Ukrainien, un Jordanien, selon un responsable turc. Par ailleurs, parmi les blessés 130 personnes sont toujours traitées dans les hôpitaux de la ville.
Selon le président français, François Hollande« il y aurait deux blessés légers français ». L’ambassade d’Arabie saoudite en Turquie a de son côté fait savoirqu’au moins sept Saoudiens avaient été blessés et que tous étaient dans un état stable.
  • Qui est responsable de cet attentat ?

Si aucune revendication n’a été reçue pour l’heure, Ankara penche vers l’hypothèse d’une opération menée par des membres de l’organisation Etat islamique (EI). « Les indices pointent Daech [acronyme arabe de l’EI] », a ainsi déclaré le premier ministre, Binali Yildirim. Lors de deux attentats précédents à Istanbul, les autorités turques s’étaient également empressées d’attribuer l’attaque à l’organisation terroriste.
Depuis les Etats-Unis, le directeur de la CIA, John Brennan, a lui aussi dit que l’attentat portait « sans aucun doute la marque de la dépravation de l’EI ». Le président américain, Barack Obama, avait lui-même laissé entendre un peu plus tôt, mercredi, que l’attaque-suicide pourrait être l’œuvre de l’organisation djihadiste.
Par son ampleur, sa cible et son mode opératoire, cette opération se distingue toutefois de celles précédemment attribuées à l’EI. Mais elle comporte aussi des similarités avec celle survenue, le 22 mars, à l’aéroport de Zaventem à Bruxelles, celle-ci ayant été revendiquée par l’organisation terroriste.
Mais l’EI n’est pas le seul suspect. La Turquie est confrontée à une autre menace, celle des autonomistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en guerre contre Ankara depuis 1984.

Le 27 janvier, un militant du PKK protège une barricade dans une de Diyarbakir, grande ville à majorité kurde du sud-est de la Turquie.

Toutefois, les attaques attribuées au PKK se concentrent plutôt dans le sud-est du pays, où se situe la minorité kurde de Turquie, sur un territoire qui constitue une partie du Kurdistan. Ces violences visent principalement des forces de sécurité, les bâtiments officiels et tout ce qui représente le pouvoir central turc. Dans cette logique, Ankara, la capitale, est, elle aussi, particulièrement visée.
  • Pourquoi l’EI reste-t-elle mutique ?

L’organisation djihadiste, pourtant prompte à revendiquer systématiquement sa responsabilité dans les attaques commises en son nom partout ailleurs dans le monde, n’a toujours pas réagi au lendemain de l’attentat survenu en Turquie.
Il est vrai qu’elle n’a pour l’instant jamais revendiqué une attaque dans ce pays, à l’exception d’une série d’assassinats visant des journalistes ou des membres de l’opposition syrienne dans les villes frontalières de Gaziantep et d’Urfa.
Mais ce mutisme ne signifie pas que l’EI n’agit pas en Turquie. L’attaque contre l’aéroport international Atatürk serait la septième qu’auraient commise des membres ou des sympathisants du mouvement djihadiste depuis janvier 2015. Et la troisième à viser la capitale économique et haut lieu touristique, Istanbul.
L’hypothèse la plus communément retenue à propos de ce « silence » est celle de la dépendance de l’EI envers le territoire turc. Celui-ci est son seul lien avec lemonde extérieur : un sanctuaire, une terre de recrutement et un lieu de passage pour ses hommes ou pour les trafics qui le financent. Elle expliquerait pourquoi l’organisation se contentait jusqu’ici d’envoyer des « avertissements » à Ankara, dont les services de sécurité ont accru leur pression contre elle.
Revendiquer des attentats d’ampleur, ce serait entrer officiellement en guerre ouverte contre la Turquie et s’exposer à des représailles.
  • Quel est l’objectif de l’EI ?

Mise en difficulté dans deux de ses bastions – à Syrte en Libye et à Fallouja enIrak –, la capacité de nuisance de l’organisation terroriste dans le monde semble pourtant intacte. La liste des carnages perpétrés par Daech depuis le début du ramadan 2016 est accablante, nous rappelle l’historien arabisant Jean-Pierre Filiu dans son blog, Un si Proche Orient.

Une colonne des forces gouvernementales irakiennes à l’ouest de Fallouja, le 27 juin.

Il précise que « par ces tueries répétées, Daech entend d’abord imposer aux musulmans sa vision totalitaire d’un ramadan de sang, alors que ce mois est marqué dans l’islam par la solidarité et la piété. L’organisation d’Abou Bakr Al-Baghdadi veut aussi démontrer sa capacité de frapper les lieux les moins prévisibles, malgré les communiqués de victoire de ses adversaires. »
  • Quelle est la réponse de la communauté internationale ?

A l’issue d’une réunion de crise, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a lancé un appel à la communauté internationale : « J’espère que l’attaque visant l’aéroport Atatürk sera un tournant, une charnière, pour la lutte commune à mener, avec en tête les pays occidentaux, sur toute la planète contre les organisations terroristes. »
Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, a souligné, après l’attentat, « la nécessité d’intensifier les efforts régionaux et internationaux pourlutter contre l’extrémisme violent ». Dans le même temps, le Danois Mogens Lykketoft, président de la 70e session de l’Assemblée générale de l’ONU, a pour sa part ajouté qu’il était nécessaire que la communauté internationale « redouble d’efforts, notamment par le biais d’une coopération renforcée » pour endiguer le terrorisme.
Le président français, François Hollande – il s’exprimait mardi depuis Bruxelles à l’issue du premier jour du sommet européen – a estimé qu’il s’agissait désormais de « faire en sorte que nous puissions faire tout ce qu’il est possible d’engager contre le terrorisme ». « Nous devons coordonner encore davantage nos services et mener autant que possible les actions nécessaires contre le terrorisme et les trafics », a-t-il ajouté.
Outre-Atlantique, Hillary Clinton, l’ancienne secrétaire d’Etat américaine et candidate du Parti démocrate à la présidentielle américaine de novembre, a estimé depuis Los Angeles que l’attaque-suicide à Istanbul rappelait que les Etats-Unis ne pouvaient pas « se désengager » face à la menace terroriste. « Nous devonsapprofondir notre coopération avec nos alliés et nos partenaires au Moyen-Orient et en Europe pour [y] faire face »a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Hillary Clinton, le 28 juin, à Los Angeles.
Toujours aux Etats-Unis, le directeur de la CIA, John Brennan, a de son côté estimé, mercredi, qu’il restait encore beaucoup de chemin à parcourir pour obtenirdes résultats décisifs contre l’EI. Il reconnaît que la coalition contre l’organisation djihadiste a « fait des progrès significatifs » sur le terrain en Irak et en Syrie – mercredi, au moins 250 combattants de l’EI ont été tués dans une série de frappes aériennes menées au sud de Fallouja, a annoncé un responsable américain. « Je suis très inquiet de voir que la machine terroriste générée par l’EI a beaucoup d’élan aujourd’hui encore », a-t-il toutefois déclaré.
M. Brennan a par ailleurs averti que l’EI était certainement en train de préparer des attaques contre des intérêts américains. « Je mettrais en garde » tous ceux qui pensent que « le territoire [des Etats-Unis] est protégé et que [cette organisation]ne cherche pas à s’y attaquer », a-t-il ajouté.

Le Monde.fr avec AFP |
 

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